Répression de présumés consommateurs de drogue à Conakry : Sidy Condé et Mamadou Camara à la barre

image d'archive

Plusieurs jeunes dont l’âge varie entre 14 et 35 ans sont poursuivis au tribunal de première instance de Dixinn. Ils sont jugés pour détention, consommation et vente de substances psychotropes, suite à la démolition des temples de consommation de drogue dans la capitale guinéenne. C’est dans ce cadre que ce mardi, 24 décembre 2024, Aboubacar Sidy Condé et Mamadou Camara ont été entendus. Ils ont nié les faits mis à leur charge. Le procureur a requis la relaxe pour Aboubacar Sidy Condé, mais la condamnation de Mamoudou Camara à 6 mois assortis de sursis, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Détenu depuis le 18 décembre 2024 à la maison centrale de Coronthie, Mamadou Camara, marchand âgé de 19 ans, a nié les faits mis à sa charge. « J’ai été arrêté par des gendarmes, en cours de route, alors que je partais à mon lieu de travail. Je suis vendeur de bissap. Ils ont retiré mon argent, une somme de 23 000 GNF. Je ne fume pas de chanvre indien, mais je fume de la cigarette Marlboro », a-t-il dit.

En détention depuis le 18 décembre 2024, à la maison centrale, Aboubacar Sidy Condé, âgé de 35 ans, agent de sécurité, n’a pas reconnu les faits mis à charge. « Je venais à peine de rentrer du travail, et j’étais couché avec mon enfant de 4 ans, car sa mère est décédée. Des agents encagoulés ont tapé à ma porte, et m’ont demandé de sortir. Quand je suis sorti, ils m’ont fouillé. Je leur ai demandé ce qu’ils cherchaient, ils ne m’ont pas répondu. C’est ainsi qu’ils m’ont embarqué de force. Mon enfant s’est mis à pleurer. J’ai plaidé de me laisser partir alors avec mon enfant, vu que ma mère était en déplacement, parce que c’est elle qui s’occupe de mon enfant. Ils m’ont dit que la maison centrale n’a pas de place pour les enfants », a-t-il expliqué.

Dans ses réquisitions, le procureur a demandé la libération de 32 jeunes, jugés dans la même affaire, dont Aboubacar Sidy Condé. Par contre, le représentant du ministère public va requérir de retenir les 21 autres jeunes dans les liens de la prévention, dont le prévenu Mamadou Camara. Pour la répression, de les condamner à 6 mois de prison, assortis de sursis, et au paiement d’une amende de 500 000 GNF.

Quant à l’avocat de la défense, elle a plaidé non coupable et sollicité la relaxe des 53 jeunes poursuivis.

Après avoir écouté les parties, le juge a renvoyé le dossier à ce jeudi 26 décembre 2024 pour décision être rendue.

Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com

Facebook Comments Box