Conakry : l’ONG Zéro Pauvre Afrique renforce les capacités des membres du CNJ de six communes

Denise Épi Fanise Haba, participante

Dans le cadre du projet d’appui à la participation des jeunes femmes et jeunes hommes à une transition apaisée et inclusive, l’ONG Zéro Pauvre Afrique, en collaboration avec l’UNESCO et le soutien financier du fonds des Nations-Unies pour la consolidation de la paix (PBF), a organisé un atelier de formation à l’intention des membres du conseil national des jeunes (CNJ) des 6 communes de Conakry, y compris celle de Kassa. Tenue du 20 au 21 décembre 2024 à Conakry, cette formation de renforcement de capacités des membres du CNJ -qui a pour objectif d’outiller des bureaux de cet organe consultatif de la jeunesse de plusieurs notions devant concourir au fonctionnement de l’institution- a réuni membres nationaux et communaux du CNJ et partenaires du projet, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters. 

Durant deux jours d’intenses travaux, les participants ont été outillés sur des modules visant à doter les membres du CNJ de compétences essentielles pour optimiser leur engagement et leur impact dans leurs fonctions notamment : le réseautage et la mobilisation des ressources, la promotion de la citoyenneté active, leadership transformationnel et prise de parole, etc. Fodeya Bangoura, chargé de la formation, de la vie associative et de l’insertion des adolescents et jeunes au conseil national des jeunes de (CNJ), explique le contexte de ladite session de formation.

Fodeya Bangoura, chargé de la formation, de la vie associative et de l’insertion des adolescents

« Il résulte qu’après la mise en place du conseil national des jeunes que cet organe de consultation et de représentation des jeunes soit renforcé de façon significative non seulement en renforcement de capacité institutionnelle et en renforcement de capacité des membres qui constituent les différents bureaux… Aujourd’hui, le défi auquel nous sommes confrontés, c’est de permettre à ce conseil à tous les niveaux de fédérer les associations en Guinée. Secondo, leur permettre de mobiliser les ressources. Et enfin, accompagner le développement de la Guinée dans la quiétude et la cohésion sociale. Il faut rappeler que ces sessions de renforcement de capacité ont commencé par les 6 bureaux des conseils communaux avant l’élargissement des communes de Conakry. Aujourd’hui, ce sont les bureaux de Kassa, de Kaloum, de Dixinn, de Ratoma, de Matoto plus le bureau régional de Conakry, qui ont bénéficié de ces modules de formation sur le réseautage, la mobilisation des ressources et un peu le fonctionnement du Conseil National des jeunes de Guinée pour que les participants sachent ce qu’ils doivent faire et ce qu’ils ne doivent pas faire. On n’a pas manqué de leur expliquer le fondement de la citoyenneté participative ou active. Quand on est jeune, il faut être actif et on accompagne toutes les initiatives de la Guinée », a-t-il expliqué, avant d’inviter l’État à s’investir dans l’accompagnement du conseil national des jeunes. 

Mamadou Dian Diallo, Directeur pays UNESCO en Guinée, explique l’intérêt que son institution porte sur ce projet. Il caresse l’espoir que ces sessions changeront le quotidien des participants.

Mamadou Dian Diallo, Directeur pays UNESCO en Guinée

« Nous avons accompagné le ministère de la Jeunesse à travers ce projet. Et, c’est cet accompagnement qui a conduit à la mise en place du conseil national des jeunes (CNJ). Après leur mise en place, il fallait maintenant accompagner les membres issus de ce conseil à travers le renforcement de leur capacité. Le présent atelier de renforcement de capacité des conseils communaux s’inscrit dans ce cadre. Il est envisagé de toucher d’autres jeunes de l’intérieur du pays. Je pense qu’avec cet atelier, les jeunes seront outillés pour pouvoir transmettre ces formations aux jeunes des communes et des quartiers pour faire en sorte que ces jeunes soient des acteurs de développement. C’est ça la finalité. Au lieu qu’ils soient là pour les manifestations de rue, qu’ils soient plutôt orientés vers des activités de développement. Parce que c’est en cela que le pays gagne », a-t-il déclaré. 

Mohamed 2 Touré, représentant du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), a exprimé sa satisfaction quant à la qualité des formations et a promis de se battre auprès de sa hiérarchie de faire du CNJ Guinée une référence dans la sous-région.

Mohamed 2 Touré, représentant du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation

« L’État, comme toujours, est engagé à organiser et accompagner la jeunesse. La formation qui a débuté aujourd’hui sera supervisée par l’État. Une fois au ministère, je demanderai à la hiérarchie de continuer à accompagner le CNJ pour qu’il devienne une référence dans la sous-région », a-t-il indiqué.

Ces modules visent à doter les membres du CNJ de compétences essentielles pour optimiser leur engagement et leur impact dans leurs fonctions. Denise Épi Fanise Haba, participante à l’atelier, a souligné l’importance de la formation reçue, avant d’inviter les participants à dupliquer cela dans sa communauté. 

« Aujourd’hui, j’ai suivi cette formation sur la citoyenneté active. D’autres jeunes n’ont pas eu cette opportunité, et c’est à nous, qui avons été formés, de relayer ce message. Ensemble, nous devons travailler main dans la main pour un réel changement. Il faut qu’il y ait moins de jeunes qui lancent des pierres ou bloquent des routes », a-t-elle exhorté.

A noter que cette formation va s’étendre dans les bureaux de l’intérieur du pays afin que tous les membres du conseil national des jeunes de Guinée soit outillés au même niveau que ceux de Conakry. 

Malick DIAKITE pour Guineematin.com 

Tél : 626-66-29-27 

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