Abdoul Sacko sur l’arrestation d’Aliou Bah : « il faut mobiliser les Guinéens… personne ne sait quand il sera arrêté »

Ce samedi, 28 décembre 2024, le coordinateur des Forces sociales de Guinée, est intervenu au siège du parti Model lors d’une conférence de presse organisée pour dénoncer l’arrestation du président de ce parti, Aliou Bah. Dans son intervention, Abdoul Sacko a déploré l’état actuel de la société guinéenne, où la haine et les divisions semblent prendre le dessus.

« Aujourd’hui, la haine de l’autre divise notre société. Personne ne sait quand il sera la prochaine cible, quand il sera arrêté ou menacé. Dans ce contexte, les Forces vives de Guinée ont une obligation : non pas simplement être solidaires du Model, mais assumer leur responsabilité. Ce n’est pas une question de soutien partisan, mais de devoir. Nous devons être unis dans ce combat, main dans la main, pour sensibiliser, informer et mobiliser les Guinéens », a-t-il affirmé, tout en pointant du doigt un climat d’insécurité grandissant.

Évoquant la situation d’Aliou Bah, Abdoul Sacko s’est dit particulièrement touché, ayant lui-même été victime de menaces et d’intimidations.

« Je comprends la situation que traverse Aliou Bah, car j’en ai été moi-même victime. En pleine circulation, j’ai vécu des intimidations similaires. Nous partageons la même vision : celle d’un bien-être collectif pour tous les Guinéens. Nous devons tous comprendre que nous sommes condamnés à nous battre ensemble, ne serait-ce que pour honorer notre devise : Travail, Justice, Solidarité », a-t-il confié.

Abdoul Sacko a également exprimé sa déception face aux pratiques des jeunes dirigeants actuels qui, selon lui, ne reflètent pas l’espoir placé en eux.

« Nous avions tant espéré que lorsque des jeunes seraient aux commandes, ils incarneraient l’exemplarité et l’engagement pour le bien-être des Guinéens. Mais à la place, nous faisons face à une politique d’intimidation et à une insécurité généralisée », a-t-il regretté.

Il a dénoncé un système où la peur et la terreur dominent, affectant profondément les esprits et les cœurs des Guinéens.

« Cette situation nous touche profondément, au-delà de nos identités politiques. En tant que jeunes, nous sommes blessés de voir que, lorsqu’un jeune dirige, c’est la peur et l’insécurité qui s’installent », a-t-il ajouté.

Pour conclure, Abdoul Sacko a lancé un appel fort à l’unité et au changement : « Il est temps de changer cela. Ensemble, construisons une Guinée où règnent la justice, la solidarité et la liberté pour tous », a-t-il dit.

Lamine Kaba pour Guineematin.com 

Tél : 620995917

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