Aliou Bah arrêté à Pamelap (Forécariah) : « C’est abusif et on en a marre », dénonce Dr Faya Millimono

Dr Faya Millimono, président du Bloc Libéral

Le président du Bloc Libéral, Dr Faya Millimono, a exprimé son choc et sa profonde inquiétude après l’arrestation d’Aliou Bah, leader du Mouvement démocratique libéral (MoDeL), survenue le 26 décembre 2024, à Pamelap, une localité frontière avec la Sierra Léone. Dans un entretien accordé à un reporter de Guineematin.com ce vendredi, 27 décembre 2024, le leader politique a qualifié l’acte de choquant et d’abusif. Il a également invité les autorités guinéennes à faire preuve de responsabilité dans leurs méthodes d’interpellation des citoyens.

« C’est un choc d’apprendre que Aliou Bah a été arrêté. On se demande ce qu’on lui reproche. Nous avons surtout condamné la manière, parce que ce n’est pas quand quelqu’un est à la frontière, il est dans un programme, il est invité à l’international, qu’il faut le bloquer. Si on veut le poursuivre, mais faites appel à la justice et faites-le en bonne et due forme. Qu’on n’attende pas que quelqu’un achète le billet d’avion, donne la garantie d’être présent à une invitation qui lui a été adressée et que, pour des choses qu’on ne peut même pas prouver après, on empêche la personne de sortir. C’est un abus grave que nous dénonçons. J’ai été personnellement victime de ce genre d’agissements. C’est abusif et on en a marre. Vous vous rappelez quand je devais répondre à une invitation au Libéria. J’ai passé 10 heures à la frontière, avant de me laisser continuer », a expliqué Dr Faya Millimouno.

Par ailleurs, le président du Bloc Libéral (BL) a insisté sur le fait que l’État doit faire preuve de transparence et de clarté dans le traitement des cas des citoyens victimes d’injustice, soulignant que la sécurité publique ne doit jamais se faire au détriment des libertés individuelles. « Le fait au moins qu’on sache qu’il a été conduit à la gendarmerie, on ne peut plus nous dire que l’adulte a le droit de disparaître. C’est de l’intimidation qui appartient au passé. Je l’ai dit, on n’effraie pas un peuple. Si on prend la décision de diriger un peuple, dirigez-le bien. Ce n’est pas effrayé un peuple. Parce qu’en dernière instance, le peuple aura toujours raison », a-t-il prévenu.

Le fait que le jeune leader Aliou Bah soit conduit à la Direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie (DCIJG) rassure Dr Faya Millimouno. Il dit avoir confiance en la justice quant à la suite de la procédure. « Notre appareil judiciaire a encore à hâter pour réellement construire une relation de confiance avec le peuple de Guinée. Les magistrats ont encore beaucoup à faire. Les avocats qui ont toujours été à nos côtés, j’ai confiance en eux. Je tire chapeau à tous ces avocats qui sont en train de se battre pour que le droit à l’expression soit garanti dans notre pays », a-t-il lancé.

Malick DIAKITE pour Guineematin.com

Tél : 626-66-29-27

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