C’est après avoir épuisé toutes les autres techniques de négociations que les populations des 3 sous-préfectures de Missira, Daramagnaki et Kawessi, relevant de la préfecture de Télimélé, ont décidé d’agir sur le terrain. Très régulièrement trahis par des dirigeants qu’ils écoutent, ces concitoyens ont décidé de sortir ce samedi, 28 décembre 2024, pour se faire entendre. Et, la meilleure des manière a été de bloquer le passage des camions et trains qui viennent y prendre de la bauxite pour Boké.
Selon des citoyens qui ont contacté Guineematin.com dans la journée de ce samedi, depuis 7 heures du matin, aucun camion ou train n’a pu faire le transport habituel de la bauxite. Les société Ashapura, SMB et CDM-Chine qui exploitent la bauxite dans ces trois sous-préfectures ont toutes dupé les populations qui avaient espérer sortir de la misère après la découverte de ce minerai dans ces localités.
Dans un courrier adressé au Ministre des Mines et de la Géologie, les habitants de cette zone ont énuméré 14 points de revendications pour laisser ces sociétés continuer à exercer chez eux.
1) Respect de la distance de sécurité entre les Mines et les villages qui ne seront pas délocalisés
2) Reprofillage des routes Communautaires pour éviter les accidents sur les routes minières
3) Départ de certaines personnes qui font du mal à la communauté
4) Amélioration de la grille de compensation
5) Formation des jeunes des villages impactés au sein des entreprises et leurs emplois
6) Réhabilitation des cours d’eau, du fleuve Kogon et des têtes sources d’eau (ou alors la construction des forges avec des panneaux solaires) dans tous les villages impactés par le manque d’eau.
7) Payement des cultures détruites par la poussière
8) Changement du mode opératoire des inventaires (Des personnes ressources pour Guide)
9) Des mesures d’accompagnement après compensation
10) Financement des projets communautaires
11) Recensement et payement des domaines entourés par les mines
12) Des moyens de transport pour les travailleurs venant de la communauté.
13) Le Département des relations communautaires revient à la communauté impactée.
14) Le Département des ressources humaines revient à hauteur de 60% à la communauté impactée.
À suivre !