Pénurie de carburant à N’Zérékoré : de longues files d’attente dans les stations-services

C’est une situation qui s’annonce difficile pour les détenteurs d’engins roulants de N’zérékoré. Depuis la matinée de ce samedi, 28 décembre 2024, les conducteurs de véhicule et de moto font le tour dans les stations-services pour se procurer de l’or noir, mais en vain. Sur le marché noir, difficile de voir même un seul litre pour s’en procurer. Dans les stations-services d’essence, c’est la longue file d’attente qui s’observe. Une situation perçue comme la goutte d’eau qui vient déborder le vase, à un moment où les conditions de vie sont jugées difficiles.

Des conducteurs et détenteurs d’engins roulants, interrogés dans une station d’essence de la place par Guineematin.com, ont déploré cette situation et ont plaidé les autorités à trouver une solution.
Décryptage !
Abdoul Baba Touré, conducteur de taxi-moto
Abdoul Baba Touré, conducteur de taxi-moto : « Franchement, on est fatigué ici à cause du problème de carburant. Depuis 6 heures on est là, mais on n’a même pas eu un litre de carburant. Même sur le marché noir, il n’y en a pas. On cherche partout, mais rien. S’il y avait le carburant au marché noir, on allait acheter par là-bas. Ce que j’ai dans ma moto maintenant-là ne peut même pas atteindre un litre. Nous demandons à l’État et aux autorités de nous aider à avoir le carburant. On est vraiment fatigué. Le prix n’a pas changé, mais seulement pour en avoir, c’est des problèmes. »
Benjamin Lamah, enseignant
Benjamin Lamah, enseignant : « On a vu cette situation qui est tombée comme ça là. Moi-même j’allais à Gouécké, et je n’ai pas assez de carburant. Quand j’ai vu ce monde-là, ça m’a dit quelque chose. J’ai appelé là-bas (Gouécké), et on m’a dit qu’il n’y a pas de carburant dans les stations. J’étais obligé de me retourner pour me procurer au moins un peu de carburant. Imaginez, pendant ce petit temps de congés, si tu n’as pas de carburant, c’est une prison. Donc, on est là, même si on pourra avoir quelques 5 litres pour le reste des congés. Mais, avec ce monde que je vois devant moi, je ne crois pas, parce qu’à certain moment, ces gens-là (les pompistes) peuvent expressément dire que c’est fini. Sur le marché noir, il n’y a rien. Le prix est le même, mais c’est difficile pour en avoir. Le temps est dur. Et, si le problème de carburant vient encore s’ajouter, ça sera plus dur, parce quand il y a une crise de carburant, les prix vont augmenter partout, y compris les denrées alimentaires, surtout en ce moment des fêtes. C’est un appel que nous faisons au gouvernement de tout faire pour assurer le problème de carburant. »
Bangaly Fofana, élève
Bangaly Fofana, élève : « Ma présence à la station est liée au problème de carburant. La situation dans laquelle nous sommes actuellement est très difficile, parce que nous on prend habituellement l’essence au marché noir. Mais on n’en voit plus sur le marché noir, et c’est ce qui fait qu’on est là. Depuis 6 heures du matin on est là, malheureusement, il n’y en a pas. Je ne crois pas avoir du carburant, parce que dans le rang, beaucoup de personnes sont devant moi. J’espère qu’ici à la station le prix est le même. Mais sur le marché noir, il y a une variation, et j’espère que c’est dans les 15.000 GNF. Nous demandons à l’État de nous aider pour qu’il y ait du carburant. »
Mohamed Bangoura, citoyen
Mohamed Bangoura, citoyen : « Je suis venu chercher du carburant. Je suis venu à N’Zérékoré pour un problème où je dois m’y rendre maintenant, mais il n’y a pas de carburant, et on ne sait si c’est dû à quoi. J’ai perdu à peu près 30 minutes dans le rang, mais je n’ai toujours pas eu de carburant. Ce que je demande aux autorités, c’est d’avoir pitié du bas peuple, parce que le bas peuple souffre. On a toujours tort. L’État ne peut pas tout faire, mais ils n’ont qu’à régler ce problème de carburant. »
Propos recueillis par Jean David Loua pour Guineematin.com
Tél : (+224) 620 58 60 02
Facebook Comments Box