Les prévenus Abdourahmane Baldé et Dr Amadou Bah, jugés pour usurpation de titre et homicide involontaire, pourraient se tirer d’affaire. Poursuivis suite au décès de dame Kadiatou Baldé, le 4 mai dernier, des suites d’une césarienne dans une clinique privée dénommée Aide et Assistance Sociale gérée par les deux, le procureur a requis leur relaxe pour délit non constitué. C’était à l’occasion des réquisitions et plaidoiries dans cette affaire à l’audience du tribunal de première instance de Dixinn tenue ce lundi, 30 décembre 2024, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Les deux médecins sont en détention préventive depuis le 08 mai 2024 à la maison centrale de Conakry.
La première partie de l’audience de ce lundi a consisté à la déposition d’Elhadj Adama Diallo, beau-père de la défunte Kadiatou Baldé. Dans sa narration des faits, il a dit qu’aucun membre de la famille n’a porté plainte contre les deux médecins. « Je n’ai jamais porté plainte contre ces deux médecins après le décès de ma belle-fille. Je ne sais pas comment mon nom a figuré ici. Ma belle-fille Kadiatou Baldé était une sage-femme. Elle a donné naissance à son premier fils par voie césarienne dans les mains de ces deux médecins, qui ont suivi sa grossesse jusqu’à terme. Et tout s’est bien passé. La seconde grossesse, elle a été également suivie par ces mêmes médecins. Ils ont fait l’opération et elle a eu une fille, et tout s’est bien passé pour un début. C’est après qu’il y a eu des complications. Les médecins ont tout fait, ils se sont battus pour pourvoir lui sauver la vie. Malheureusement, la volonté divine en a décidé autrement et elle est décédée. Au nom de la famille, nous pardonnons à ces docteurs et ce, depuis le jour du décès. Et je peux dire que ce sont des médecins qui savent faire leur travail », a-t-il expliqué.
Dans ses réquisitions, le représentant du ministère public a fait savoir qu’après les investigations menées sur ces deux prévenus, ils ont conclu que ces médecins exerçaient bien leur fonction en tant que médecin, selon leur diplôme et attestations obtenus. Il a ensuite requis de les renvoyer des fins de poursuite pour délit non constitué, en tenant compte des services rendus par ces deux médecins.
Quant à l’avocat de la défense, il a demandé la libération de ces clients qui sont victimes d’une volonté divine.
Pour leur propre défense, les deux prévenus ont demandé le pardon du tribunal et l’obtention de leur liberté tout en présentant leurs sincères condoléances à la famille éplorée.
Après avoir écouté toutes les parties, le juge a renvoyé le dossier au 6 janvier 2025 pour rendre sa décision.
Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com