Plusieurs stations d’essence n’ont pas servi de carburant aux citoyens de Coyah ce lundi, 30 décembre 2024. Elles étaient fermées pendant la journée à plusieurs endroits de la ville. Des citoyens, très éprouvés par cette situation, ont exprimé leur déception devant ce manque d’essence dont ils disent ignorer les causes. Ce qui les expose entre le marteau des stations-services fermées et l’enclume du marché noir, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Si au niveau des stations-services, le prix du litre de carburant est toujours vendu à 12 000 francs guinéens, ce n’est pas le cas au marché noir. Là, le litre d’essence se négocie de 15 mille à 40 mille francs guinéens.
A la station de Böböngadyah, dans la commune urbaine, plusieurs motocyclistes sont désespérés. C’est le cas de Mohamed Lamine Bangoura, venu s’approvisionner depuis des heures.
« Je suis arrivé ici depuis 5 heures 30 minutes du matin. A la station ici, on vend le litre à 12 000 GNF. Mais au marché noir, le litre se négocie entre 20 et 40 mille francs guinéens. Le problème, c’est qu’ils refusent de servir les motocyclistes au profit de ceux qui viennent avec les bidons. Parce que chaque bidon rempli, c’est 5 000 francs guinéens le service rendu. Hier par exemple, j’étais à Kakoulimaya et c’est ce que les gérants de la station faisaient. Ce sont ces vendeurs du marché noir qui nous revendent à le litre à 40 mille francs guinéens… Nous ne savons pas les raisons de cette pénurie. Mais, les rumeurs nous laissent entendre que c’est le gouvernement même qui aurait ordonné de ne pas vendre le carburant, pour réduire les mouvements des jeunes pendant ces fêtes de fin d’année », pense Mohamed Lamine Bangoura.
Même cri de cœur pour Mohamed Camara. « Nous sommes là depuis 6h du matin. A Coyah ici, c’est la seule station qui fonctionne. C’est pourquoi vous voyez tout ce monde. On se demande pourquoi il y a crise de carburant. Nous n’avons aucune information officielle. Mais, les rumeurs parlent du gouvernement lui-même qui aurait ordonné de ne pas vendre le carburant, pour diminuer les mouvements dans la circulation », soutient cet autre motard.
Ce manque de carburant a eu pour conséquences la hausse des frais de transport entre les différents tronçons. Un casse-tête chinois pour les citoyens qui risquent de passer des fêtes de fin d’année compliquées.
Depuis Coyah, Etienne Tamba Tenkiano pour Guineematin.com