Comme annoncé précédemment, le président du Bloc Libéral a dressé ce mardi, 31 décembre 2024, un bilan critique de l’année 2024 en Guinée. Dr Faya Millimouno a notamment évoqué “une période d’incertitudes, marquée par des événements tragiques et traumatisants”. Il a également dénoncé les persécutions des citoyens qui ont des voix dissonantes et qui la gestion actuelle de la Transition. Il a particulièrement demandé au président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya, de s’impliquer pour la libération de Foniké Menguè, Billo Bah, Habib Marouane Camara et Aliou Bah.
« Permettez-moi, au nom de mes collègues ici présents et de l’ensemble du parti, de commencer par vous souhaiter, à vous et à tous les Guinéens, une bonne et heureuse année 2025. Permettez-moi également d’adresser un message qui me tient à cœur au président Mamadi Doumbouya. Aujourd’hui, il préside aux destinées de notre pays, et je prends la parole solennellement pour plaider en faveur de ceux qui, à ce jour, croupissent dans les prisons de Guinée pour avoir exprimé leurs opinions. Il avait promis, de manière solennelle, qu’aucun Guinéen ne serait persécuté pour ses opinions, qu’elles soient conformes ou non à celles des autorités en place. Aujourd’hui, malheureusement, nous constatons que des citoyens sont privés de leur liberté pour avoir exercé leur droit fondamental à l’expression. Je parle ici de Oumar Sylla dit Foniké Mengué, Mamadou Billo Bah, Marouane Camara et de mon jeune frère, Aliou Bah. Leur incarcération, pour des faits d’offense au chef de l’État, repose sur une notion juridique que nous avons empruntée au code pénal français. Or, même en France, cette disposition a été abolie, car elle constituait un obstacle à la libre expression des opinions », a déclaré Dr Faya Millimono.
Pour le leader du Bloc Libéral, le président de la Transition doit prendre des mesures concrètes pour arrêter ces arrestations qui ternissent l’image de la Guinée.
« Il serait regrettable, après 66 ans d’indépendance, qu’un Guinéen passe, ne serait-ce qu’une minute en prison, pour une opinion exprimée. Cette situation est d’autant plus préoccupante qu’elle ternit l’image de notre nation et les valeurs que nous revendiquons. Je lance cet appel au président Mamadi Doumbouya afin qu’il prenne des mesures concrètes. Et ce, avant même de prononcer son message de fin d’année. Je l’invite à ordonner la libération immédiate de tous ceux qui sont détenus pour leurs opinions, où qu’ils se trouvent », a dit Dr Faya Millimouno.
Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com
Tel : (00224) 628 51 67 96