Conakry : jugé pour détention de chanvre indien, Morlaye Mabinty Camara plaide non coupable

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Le prévenu Morlaye Mabinty Camara, ingénieur de son état, est traduit en justice pour répondre des faits de détention de substances psychotropes (drogue) et abstention délictueuse. Son procès s’est ouvert hier lundi 30 décembre 2024 au tribunal de première instance de Mafanco où il a plaidé non coupable des faits mis à sa charge, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Dans sa déposition, le prévenu, en détention préventive depuis le 13 décembre 2024, a expliqué au tribunal qu’il ne sait pas pour quelles raisons il a été interpellé. Il plaide non coupable des faits mis à sa charge.

« Jusqu’à présent, je ne sais pas pourquoi on m’a interpellé. Je ne reconnais pas les faits de détention de chanvre indien ni les faits d’abstention délicieuse. C’est un problème de moteur qui est entre Ibrahima Sory et moi. Moi je suis ici, parce que j’ai refusé l’engagement de payer 100 millions de francs guinéens. A chaque fois que je soulève le problème du moteur, il parle de chanvre indien. C’est avec Ibrahima Sory que j’ai loué mon moteur, avec pour convention de me payer un million chaque deux semaines. Entretemps, le moteur est tombé en panne. Il a réparé le moteur et l’a remis à Yaya Conté. Le moteur coûte 27 millions de francs guinéens. A cela s’ajoute le prix de la location. Mais à chaque fois que je réclame le moteur, il me demande de payer 100 millions de francs guinéens. Il me demande de m’engager à payer 100 millions de francs. A chaque fois que je soulève le problème du moteur, il soulève le problème de chanvre indien. Moi, ma pirogue n’a jamais transporté de la drogue. Ma pirogue n’a jamais été interpellée avec la drogue.  Ça, jamais », a-t-il déclaré.

Au terme de cette déposition du prévenu, le tribunal a appelé la partie civile pour livrer sa version des faits. Malheureusement, Ibrahima Sory était absent de la salle d’audience.

 Au moment où le tribunal s’apprêtait à prendre sa décision de renvoi, l’avocat du prévenu, maître Gabriel Faya Kamano, a pris la parole pour solliciter la remise en liberté de son client. L’avocat prend la garantie que son client sera présent toutes les fois que le tribunal aura besoin de lui.

Le ministère public n’étant pas opposé à cette demande, le tribunal a finalement ordonné la remise en liberté de Morlaye Mabinty Camara avant de renvoyer le dossier au 13 janvier 2025 pour la suite des débats.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 620 589 527/664 413 227

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