Procès Aliou Bah : son avocat dénonce une cabale organisée et réclame la relaxe

Comme annoncé précédemment, le procès du président du Mouvement démocratique libéral (MoDeL) s’est ouvert ce mardi, 31 décembre 2024, au tribunal de Kaloum. Aliou Bah est poursuivi pour offense et diffamation contre le chef de l’État, par le biais d’un système informatique. Maître Pépé Antoine Lama, un de ses avocats, a pris la parole après l’audience pour dénoncer « un dossier vide » destiné à « museler » son client, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Selon Maître Lamah, les charges retenues contre Aliou Bah ne reposent sur aucun fondement. « Monsieur Mamadou Aliou Bah a été notifié des charges articulées par le ministère public contre sa personne. Dans une verve cohérente et bien soutenue, il a balayé d’un revers de la main ces fallacieuses accusations montées de toute pièce pour les besoins de la cause », a-t-il affirmé.

L’avocat a ajouté que les supports audiovisuels projetés en salle d’audience, supposés incriminer Aliou Bah, ne contiennent aucune mention ni offense directe au chef de l’État. « Le ministère public par la suite, démuni, désarmé face aux affirmations de monsieur Bah, nous a jeté à la figure des supports audiovisuels qui ont été projetés dans la salle sur décision du tribunal. Malheureusement, nous avions écouté du début jusqu’à la fin, à aucun moment, en aucune manière, monsieur Aliou Bah n’a prononcé le chef l’État. En aucun moment, il n’a offensé, encore moins diffamé le chef de l’État. Le chef de l’État doit être mis hors de ce dossier. Nous constatons que cette une cabale organisée contre la personne de monsieur Bah pour le faire taire en utilisant le fallacieux prétexte d’offense au chef de l’État », s’est-il insurgé.

Maître Lama a également critiqué la procédure suivie lors de l’arrestation et de la détention de son client. Il a dénoncé une détention arbitraire à la Direction Centrale des Investigations Judiciaires de la Gendarmerie Nationale. « Monsieur Aliou Bah a été arbitrairement détenu, je pèse bien mes mots, à la direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale. Vous verrez, aux dossiers de la procédure, il n’y a aucun procès-verbal de garde à vue. Il n’y a aucun procès-verbal de prolongation de garde à vue. Il n’y a aucune réquisition du procureur de la République tendant à la prorogation de la garde à vue », a-t-il insisté.

Par ailleurs, selon l’avocat, le représentant du ministère public s’est montré incapable de fournir des preuves solides contre Aliou Bah. « Ce ministère public, qui nous poursuit, n’était même pas prêt à requérir à l’audience. Il sait que les accusations portées sont légères et qu’au bout du fil, c’est la relaxe pure et simple de monsieur Bah qui se dessine. »

Le dossier a été renvoyé au 2 janvier 2025, où Maître Lamah et son équipe entendent plaider la relaxe de leur client. « Nous espérons que le tribunal fera preuve d’indépendance et rendra une décision conforme à la vérité des faits ».

Lamine Kaba et Boubacar Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 620 995 917

Facebook Comments Box