Le Conseil national de la transition (CNT) a tenu une session plénière ce mardi, 31 décembre 2024, destinée à examiner le volet dépenses de la Loi de finances initiale (LFI) pour l’exercice 2025. Même si le volet dépenses de la LFI a été adopté très largement, certains conseillers ont voté contre. Il s’agit entre autres de Ahmed Tidiane Sylla qui a exprimé des réserves, notamment sur les questions relatives aux élections en 2025 et d’autres sujets intéressants la vie des citoyens, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
« La visibilité sur les dépenses, sur le budget 2025, il y a des questions essentielles liées aux dépenses électorales. Ce qui fait qu’on n’a pas eu de visibilité sur ça. On n’a pas eu d’explications sur comment ces dépenses vont être effectuées, comment les élections vont être programmées. Tantôt, vous entendez des ministres qui vous disent que les élections commenceront par la présidentielle. D’autres vous disent qu’on va commencer de la base au sommet. Il n’y a aucune visibilité. Personne ne va vous dire aujourd’hui, voici, nous sommes à tel niveau de chronogramme, voici ce qui reste. Il y a des discussions qu’on a eues avec le ministre de l’Administration du territoire, en commission. On n’a pas eu de réponses satisfaisantes. On revient, on retrouve ça dans le rapport, notamment la plénière. Le ministre devait passer en plénière pour répondre à ces questions éminemment politiques, ce qui n’a pas été fait », explique monsieur Sylla.
Par ailleurs, il regrette l’absence de clarté sur d’autres aspects de la vie nationale. « Il y a beaucoup de questions sur lesquelles je n’ai pas eu de compréhension, notamment la préoccupation liée aux conflits éleveurs-agriculteurs. Il y a des lois que nous avons adoptées ici, notamment le code pastoral et la loi d’orientation agricole, qui règlent ces questions-là. Si ces lois, on les met dans les tiroirs et qu’on ne sent pas de textes d’application pour les mettre en exécution, il va continuer à y avoir des problèmes. Il y a autant de questions comme ça. J’ai eu des appréciations notamment liées à la Banque centrale. Quand on sait qu’il y a des scandales dont on entend parler à la Banque centrale, je ne vois pas pourquoi on peut mettre des appréciations dans un rapport. Donc, voici autant de questions qui m’ont amené à voter contre ce budget, parce que je n’ai pas de visibilité. Ma responsabilité en tant que représentant du peuple, c’est de trouver des réponses à mes préoccupations, aux préoccupations des populations. Si je ne trouve pas de réponses, je ne vote pas. »
Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com
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