Le marché d’Adjamé, le plus grand lieu de commerce à Abidjan, attire les convoitises, y compris celles des femmes venues de l’étranger pour chercher leur gagne-pain quotidien. Comme toujours, en ce mois de décembre, le marché refoule du monde et les vendeuses s’y plaisent. Parmi elles, un nombre important de femmes guinéennes qui s’y battent pour joindre les deux bouts. Dans un entretien accordé au correspondant de Guineematin.com dans la capitale ivoirienne, ces braves guinéennes ont raconté leur quotidien.
Cette semaine, cap sur la vie des femmes battantes guinéennes vivant du commerce à Abidjan. Loin de leur pays d’origine, la Guinée, elles sont tous les jours sur pied à la recherche du bonheur, sous un soleil de plomb parfois, à la sueur de leur front, à travers le petit commerce.
Nous sommes à « Petit Lomé » d’Adjamé, un segment du grand marché où divers articles se vendent çà et là. Sur des tables, ou à même le sol, les femmes étalent des sacs, des portefeuilles, des habits. Aïcha Konaté, venue de Mandiana, se plaît bien dans son commerce de pagnes importés depuis plusieurs pays.
« C’est ici que je vends. Actuellement, le marché, ça va. On se débrouille ici pour aider les enfants avec le peu qu’on gagne. Je viens d’ouvrir la place-là, mais en tout cas, ça va. Ici, je gagne mieux. Des pagnes guinéens, ivoiriens, burkinabés, tout y est. On vend tout pour gagner un peu sur chaque marchandise. Et ça marche un peu. J’ai des sœurs dans chacun de ces pays qui embarquent les pagnes pour moi », explique-t-elle.
En cette fin d’année, l’affluence augmente, des hommes et des femmes, venus de partout pour s’offrir des objets, sont présents. Et les commerçantes profitent pour maximiser leur profit. A quelques encablures du périmètre d’Aïcha, d’autres compatriotes ne manquent pas de signifier qu’elles se sentent en famille, vu la présence de leurs compatriotes. Ce qui donne un autre engouement, comme l’a mentionné Hawa Diakité, venue de Balandougou, dont la marchandise vient de Dubaï.
« Je vends des chapeaux à 500 francs CFA ici à Petit Lomé. On est en joie ici, c’est la famille. On se débrouille pas mal. Ça marche, Dieu merci », se réjouit-elle, avant que sa compatriote venue de Sinko (Beyla), vendeuse de sacs à main pour les femmes, trouve que le marché est moins cher. « Actuellement, on est en décembre. On va dire que ça va, car on s’en sort pas mal. Un sac est vendu à 2 500 francs CFA », Hadjira Diakité.
De l’autre côté, dans un grand magasin, se trouve une vieille dame, venue en Côte d’Ivoire depuis 1968. Madoussou Konaté, originaire de Kankan, tante de Nantou Chérif, ancienne coordinatrice du RPG, est sur place à l’attente de ses clients. Elle est dans le commerce de pagnes, dentelles, et autres articles importés.
« Actuellement, le marché, ça fait peur. On est là en bonne santé mais le marché est lent. Ça ne va pas, mais le peu qu’on gagne, on remercie Dieu. Je vends des dentelles, des broderies et tant d’autres qui viennent de l’Inde, de Chine et d’ici aussi », a-t-elle fait savoir.
Depuis Abidjan, Mamadou Malal Baldé pour Guineematin.com
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