Les faits se sont produits dans la nuit du 28 décembre 2024, dans le district de Gbaa, relevant de la sous-préfecture de Bossou, dans la préfecture de Lola. Un cultivateur d’une trentaine d’années, marié et père de famille, du nom de N’yankoye Niamy, est accusé d’avoir ôté la vie à sa maman. Les faits se sont produits à la suite d’une discussion sur une plantation de café de son défunt père. Joint par téléphone dans la soirée de ce vendredi, 3 janvier 2025, par un reporter de Guineematin.com basé à N’Zérékoré, Michel Gomada Koïba, président de la délégation spéciale de Bossou, est revenu sur les circonstances de ce drame.
« Tout est parti d’une plantation de café que leur défunt père a laissé. Le jeune n’entretenait pas cette plantation. Maintenant, il est parti cueillir les cerises de café qu’il a vendues, et a pris de la boisson à partir de cet argent avant de rentrer la nuit. Quand il est rentré, sa mère, quittant les toilettes, lui a dit qu’il n’entretenait pas la plantation mais qu’il se permet d’y cueillir les cerises de café pour les vendre. Pourquoi tu fais ça ? C’est de là que les choses ont démarré », a dit d’entrée le président de la délégation spéciale de Bossou.
Ce qui a suffi, selon Michel Gomada Koïba, pour que le jeune s’en prenne à sa mère. « Il a pris une hache pour donner un coup au niveau du cou de sa maman. Avec le cri, les gens qui étaient à côté sont venus. L’action s’est passée entre 21h et 22h, le 28 décembre dernier. Il est parti saisir le président du district de Gbaa avec qui ils sont partis ensemble voir le PA de Gbaa. Mais avant leur arrivée, ça trouvait que la maman s’était débrouillée pour sortir sur la route. Pendant ce temps, le jeune s’est caché, en prenant le chemin de la brousse. Les gens ont voulu sauver la vie de la femme en l’embarquant à bord d’un véhicule pour l’emmener à Lola, puisque le coup qu’elle avait reçu avait complètement écrasé son cou », a expliqué le président de la délégation spéciale de Bossou.
Quant au présumé assassin, il a été mis aux arrêts plus tard. « Pour trouver le jeune, on a alerté la population, envoyé le message jusqu’à une radio au Liberia pour dire d’arrêter N’yankoye Niamy. Il était en brousse, dans son campement. C’est là-bas qu’il a été saisi le mardi et déposé au camp de Thio, jusqu’à ce qu’il soit conduit à Lola. C’est un jeune qui avait l’habitude de boire. Parfois, il frappait sa mère, mais il ne s’affichait pas comme ça. Et sa maman aussi ne l’avait jamais convoqué chez les notables ou à la gendarmerie pour l’interroger. Cette maman s’appelait Yaramon Wékhô, ménagère et âgée d’une cinquantaine d’années environ. Elle vivait dans le même bâtiment de son défunt mari avec ses enfants, y compris le meurtrier. L’acte a surpris et paniqué tout le monde », a expliqué Michel Gomada Koïba.
Interrogé par notre reporter, Ibrahima Soumah, chirurgien en service à l’hôpital préfectoral de Lola, a expliqué l’état dans lequel la victime a été reçue. « C’est vers 7 heures du matin que l’équipe de garde m’a appelé, pour me dire qu’ils ont reçu une dame en provenance de Bossou, accompagnée par la gendarmerie, mais que c’est un dépôt de corps. Arrivé, j’ai trouvé la dame à la morgue. J’ai vu que la dame est décédée dans un tableau d’anémie qui a été provoqué par une blessure. Et elle avait une large plaie au niveau de la région cervicale qui a atteint même l’artère carotide. C’est l’artère carotide qui a été touchée. De Bossou jusqu’ici, elle s’est vidée de sang. On l’a reçue dans cet état », a fait savoir le chirurgien, Ibrahima Soumah.
Aux dernières nouvelles, le jeune N’yankoye Niamy se trouve à la maison centrale de Lola pour des fins d’enquête.
De N’Zérékoré, Jean David Loua pour Guineematin.com
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