Depuis 20 heures ce dimanche, 5 janvier 2025, des tirs résonnent à Hamdallaye, un quartier de la banlieue de Conakry. On ignore encore les causes exactes de ces tirs, mais ils ont réussi à flanquer la peur aux habitants de cette zone. En tout cas, nombreux d’entre eux se sont déjà barricadés dans leurs maisons.
Certaines sources locales qui ont joint la rédaction de Guineematin.com au téléphone expliquent que les forces de l’ordre sont intervenues avec « des tirs de gaz lacrymogènes et des tirs de sommation pour disperser des groupes de jeunes qui tentent d’ériger des barricades sur la chaussée ». Sur les réseaux sociaux (notamment Facebook), certains internautes conseillent aux usagers d’éviter le tronçon Hamdallaye-Bambéto ce soir. Ces conseils sont illustrés par des vidéos (dont certaines en direct) montrant des rues quasiment désertes de monde.
Quoi qu’il en soit, ces tirs interviennent à quelques heures de la manifestation pacifique des Forces vives de Guinée dans le Grand Conakry. Cette manifestation vise principalement à exiger le départ de la junte militaire du CNRD du pouvoir et la mise en place d’une transition civile pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Cette structure, composée de partis politiques et d’organisations de la société civile, dit ne plus reconnaître la légitimité de la junte dirigée par le Général Mamadi Doumbouya. Une junte qui s’était engagée, dans un accord dynamique avec la CEDEAO, de rendre le pouvoir au bout de 24 mois de transition. Malheureusement, ce délai de 24 mois a expiré le 31 décembre 2024 sans qu’aucune élection pour le retour à l’ordre constitutionnel ne soit organisée par les autorités de la Transition.
Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com