La capitale guinéenne est sous tension depuis le matin de ce lundi, 6 janvier 2025, suite à l’appel à manifester des Forces vives de Guinée. Des échauffourées ont éclaté à divers endroits du Grand Conakry, entraînant un mort et de nombreuses arrestations. Les forces de l’ordre ont utilisé du gaz lacrymogène à outrance pour disperser des manifestants décidés à en découdre. Au quartier Dar-es-Salam, dans la commune de Ratoma, de nombreux domiciles privés ont été arrosés de gaz lacrymogène, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Les Forces Vives de Guinée exigent le départ du CNRD, qui n’a pas respecté ses engagements premiers, et la mise en place d’une transition civile. C’est dans cette dynamique que se situe la manifestation de ce lundi dans le Grand Conakry.
En plus de la paralysie des activités, des heurts ont opposé jeunes manifestants et forces de l’ordre.
Au quartier Dar-es-salam, boutiques et magasins étaient fermés. Dans l’après-midi, forces de sécurité et manifestants se sont affrontés. Certaines concessions ont été envahies par un nuage compact de gaz lacrymogène. « Le gaz est tombé sur le toit de ma maison, avant de descendre dans notre cour, derrière ma fenêtre. Mais heureusement, la vitre était fermée. Ceux qui étaient dehors ont fui pour rentrer. Le mari de ma voisine a failli s’étouffer à cause du gaz, il a énormément toussé… Les enfants ont provoqué les agents pour ensuite fuir vers l’intérieur du quartier. Pour les disperser, ils ont lancé ce gaz qui est tombé chez nous », a confié une habitante de Dar-es-Salam qui a souhaité garder l’anonymat.
Dans la soirée, les choses se sont un peu calmées après une journée très mouvementée. L’on constate une circulation morose.
Kadiatou Barry pour Guineematin.com