Poursuivi pour port illégal d’uniforme (une tenue militaire des bérets rouges) et usurpation, Mohamed Sylla a été reconnu coupable ce lundi, 6 janvier 2025, au tribunal de Mafanco. Pour la répression, il écope d’une peine de 12 mois, assortie de sursis, et au paiement d’une amende de 2 millions de francs guinéens. A la barre, le jeune prévenu avait reconnu les faits qui lui ont été reprochés, tout en expliquant les motifs qui l’ont poussé à porter ladite tenue militaire, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
En détention à la maison centrale depuis le 18 décembre 2024, Mohamed Sylla est jugé pour avoir porté une tenue militaire. A la barre, le jeune prévenu a reconnu les faits mis à sa charge et donné les raisons qui l’ont poussé à le faire.
« C’est aux environs de 14h que j’ai quitté la maison pour sortir. Et ce jour, je portais une tenue militaire de béret rouge. En cours de route, j’ai arrêté une personne. Nous étions en train de disputer lorsqu’un sergent qui était de passage est venu demander ce qui se passait. Après un échange avec lui, j’ai été interpellé et conduit au commissariat. Je ne suis pas militaire, j’ai porté cette tenue ce jour par amour, et je l’ai obtenue en 2023 lors de la formation de recrutement des jeunes au compte de l’armée. Elle ne m’a pas été donnée officiellement. Je me suis accaparé de la tenue d’un de mes grands, sans qu’il le sache, pour la ramener avec moi à la maison. Un jour, je l’ai portée à la maison pour juste prendre des photos avec. Mes parents me l’ont retirée et l’ont cachée. Ils m’ont interdit de la reporter, vu que je ne suis pas de l’armée. Mais, le jour de mon interpellation, je me suis caché pour la porter pour une deuxième fois. Sinon, je ne suis ni militaire ni stagiaire. J’étais un élève de terminale. Mais actuellement, je fais de la maçonnerie de temps à autre », a-t-il expliqué
Dans la phase de réquisitions, le représentant du ministère public a expliqué qu’un simple citoyen ne doit pas arborer une tenue militaire pour extorquer, intimider ou faire autre chose avec dans le seul but de terroriser les citoyens. Selon lui, c’est une manière de ternir l’image de l’armée guinéenne et de l’Etat. Et qu’une tenue militaire ne se porte pas par qui le veut, ni par amour. Il faut avoir le titre en étant officiellement recruté par l’Etat. Il va requérir une peine d’emprisonnement d’un (1) an et le paiement d’une amende de 100 000 GNF.
Pour sa propre défense, le prévenu Mohamed Sylla va demander pardon au tribunal.
Après avoir écouté les parties, le tribunal a déclaré Mohamed Sylla coupable des faits à lui reprochés. Pour la répression, le condamne à 12 mois, assortis de sursis, et au paiement d’une amende de 2 millions de francs guinéens.
Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com