La manifestation appelée par les Forces vives de Guinée a viré au drame hier lundi, 6 janvier 2025, à Conakry. Trois personnes ont été tuées par balles à la T8, à Wanindara et à Kakimbo. Dans la matinée de ce mardi, l’émotion était vive dans la famille de la deuxième victime, tuée à Wanindara. Elhadj Younoussa Bah, âgé de 16 ans, communément appelé Younoussa Labé, était mécanicien auto à Wanindara. Sa mère, Hadja Mariama Touppé Bah, très émue, a difficilement raconté la mort de son garçon, a constaté sur place Guineematin.com à travers une de ses équipes de reportage.
« Mon enfant travaille au garage. Avant-hier soir, il a quitté la maison. Avant d’aller, il a dîné et je lui ai dit de se coucher. Il m’a répondu que son maître lui a confié un véhicule, et qu’il allait passer la nuit là-bas. Toute la journée d’hier, il n’est pas venu à la maison. Quand j’ai prié à 16h 30, ils sont venus me dire qu’ils ont tiré sur mon fils au niveau du ventre. J’ai dit que quand on tire sur quelqu’un au ventre, il va mourir. Quelques temps après, on m’a rappelé pour me dire qu’il est mort. Il a été tiré pendant qu’il était au garage. Il a passé la journée avec son maître qui l’a laissé là-bas pour aller prier. 30 minutes après, ils ont appelé son maître pour lui dire qu’ils ont tiré sur lui », a expliqué, en larmes, Hadja Mariama Touppé Bah.
Devant ce terrible drame, la femme prie les autorités de leur restituer le corps de son enfant. « On vous prie de nous aider pour qu’on récupère le corps, et qu’on l’enterre dignement. Mais, je ne pardonnerai jamais celui qui a tiré sur mon fils », a laissé entendre Hadja Mariama Touppé Bah.
Le corps du jeune Younoussa Labé se trouve dans un hôpital à ENTAG, où des membres de la famille se sont rendus ce mardi. Un frère de la victime, qui est allé récupérer le corps, affirme qu’ils attendent toujours le directeur de l’hôpital qui n’est pas encore arrivé sur les lieux.
Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com
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