L’absence de Cellou Dalein Diallo sur le terrain en Guinée alors que les Forces vives appellent à des manifestations contre le CNRD est mal perçue par une certaine opinion. Beaucoup disent qu’il a peur de la prison ou des actes de violences qu’il pourrait subir. Mais, pour Kalémodou Yansané, vice-président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein est loin d’être un peureux. Il affirme que le président du parti a fait ses preuves dans ce sens à l’occasion des nombreuses manifestations sous le régime Alpha Condé. Il l’a dit ce samedi, 11 janvier 2025, à l’occasion de l’assemblée générale hebdomadaire du parti, tenue à son siège à Conakry, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Dans son discours devant les militants, Kalémodou Yansané a démenti ceux qui accusent Cellou Dalein d’être un peureux. Il l’a illustré avec deux exemples. Le premier étant la balle qui avait été tirée sur son véhicule lors d’une manifestation à Conakry. « Ceux qui disent que Cellou Dalein a fui la justice de son pays, ceux qui disent que la politique, c’est la mort, la prison… Ceux qui disent qu’on est peureux, ce n’est pas vrai. Je voudrais vous rappeler ici que, au temps du président Alpha Condé, on a tiré à bout portant sur le véhicule du président Cellou Dalein ici à la Belle vue. La balle à transpercé la vitre, elle est passée entre le garde du corps et Misbaou, le chauffeur. Elle est passée entre Elhadj Cellou et le président du BL, Faya Millimono. La balle est sortie par la vitre arrière. C’est Dieu qui a sauvé ce jour-là Cellou. S’il était peureux, il aurait pu abandonner ce jour-là. Il a continué le combat. Son véhicule a été expertisé par le procureur de la République, ils sont venus avec la police scientifique pour regarder, prendre des photos, prendre des empreintes. C’est resté lettre morte jusqu’à aujourd’hui. Ça, c’est une leçon de courage du président Cellou », a-t-il lancé.
Poursuivant, Kalémodou Yansané est revenu sur l’accrochage que le cortège de Cellou Dalein a eu avec un blindé des forces de l’ordre. « Le deuxième exemple, j’étais le témoin oculaire, il revenait de l’extérieur, je suis allé à l’aéroport pour l’accueillir, j’étais avec le chargé de communication à l’époque, Alpha Boubacar Bah. Il y avait du monde, il y avait de l’ambiance, tout le monde était content. Arrivé au niveau de Bambéto, on est venu nous souffler qu’on va nous attaquer. Le président Cellou me dit, ‘’Ah, on veut nous attaquer’’. J’ai dit, non président, ce n’est pas possible. Même pas une minute après, les gaz lacrymogènes ont commencé à tomber sur nous. Je n’ai pas eu le temps de rentrer dans le véhicule, parce que j’étais arrêté, le gaz est tombé dans la voiture. J’ai les vitres. Il m’a dit d’ouvrir les vitres. On les a ouvertes. Ça n’a pas suffi, les mambas (véhicules blindés de la police, ndlr) ont commencé à nous percuter par l’arrière du véhicule. Ils ont cassé le pare-chocs arrière. Le président Cellou dit, on a eu une crevaison. J’ai dit non, c’est la tôle du véhicule qui est en train de frotter le goudron. Il a dit de continuer à avancer. J’ai vu toute la sécurité du président Cellou se plaquer contre le véhicule. J’avais peur que le choc écrase les pieds de nos pauvres agents sécurité. On a continué jusqu’à la tour Eiffel (Hamdallaye, ndlr), les mambas nous ont dépassés pour aller décrocher le pare-chocs avant du véhicule. Le capot s’est levé. Le président a dit au chauffeur de s’arrêter pour ne pas qu’ils tuent les gardes du corps. On s’est arrêté en pleine rue. Il est descendu pour leur demander s’ils voulaient le tuer. Il a dit, ‘’je suis là, tuez-moi’’. Celui qui a vécu tout ça, dire qu’il est peureux, c’est du « hakkè » (péché, ndlr) … L’UFDG est un parti pacifique, le président Cellou est un dirigeant pacifique. On a beau être timide, on a beau être pacifique, ce n’est pas bon et ce n’est pas souhaitable qu’on t’oblige à changer. Dire que Cellou est peureux, ce n’est pas juste », a martelé Kalémodou Yansané.
Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com
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