Le Directeur préfectoral de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Récupération des domaines spoliés de l’État s’emploie à restructurer un système marqué par de graves lacunes. Malgré les défis liés à l’absence de personnel qualifié et d’archives à Koundara, Mamadou Moussa Barry a entrepris des solutions innovantes pour moderniser la gestion urbaine. Il l’a dit dans un entretien accordé à Guineematin.com à travers son envoyé spécial dans la préfecture.
Mamadou Moussa Barry, directeur préfectoral de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Récupération des domaines spoliés de l’État à Koundara, a rappelé les grandes lignes de sa mission et celles de son service. « Notre mission principale consiste à concevoir, étudier et appliquer le schéma directeur des villes tout en protégeant l’environnement pour le bien-être des populations. Nous veillons également à organiser les infrastructures urbaines, l’habitat, et le contrôle urbain. Le service comprend une direction, une section des domaines et cadastre, une section des infrastructures urbaines, une section d’habitat, construction et contrôle urbain. En général, la direction comprend 3 sections », a expliqué M. Barry.
Cependant, le manque de personnel représente un frein majeur, a-t-il fait savoir. « Pour l’instant, je suis le seul fonctionnaire en poste à Koundara. Nous travaillons avec six à sept stagiaires et avons fait appel à trois doyens retraités pour assurer des intérims en attendant l’arrivée des sectionnaires officiellement affectés, mais qui ne se sont jamais présentés ».
Le directeur a également évoqué les défis rencontrés dans l’exercice de ses fonctions, notamment l’absence totale d’archives et la méconnaissance du foncier par les populations. « Lorsque j’ai pris fonctions, j’ai hérité d’une situation alarmante. Non seulement il n’y avait aucune archive, mais en plus, il n’y a pas eu de passation de service avec l’équipe sortante. Les habitants, quant à eux, confondaient les notions foncières », a souligné Mamadou Moussa Barry.
Face à cette réalité, notre interlocuteur affirme que des mesures ont été prises. « Nous avons jugé nécessaire de commencer par créer une cellule d’archives au sein de la direction. Désormais, tous les documents administratifs, y compris les attestations de cession, les plans de masse et les permis de construire, sont centralisés. Ce système, bien qu’encore embryonnaire, commence à porter ses fruits », assure-t-il.
Pour changer les mentalités et sensibiliser la population, Mamadou Moussa Barry mise sur la pédagogie. « Les outils que nous utilisons ici reposent essentiellement sur la sensibilisation. Depuis mon arrivée, nous avons intensifié les efforts pour expliquer aux citoyens les enjeux fonciers et les inciter à collaborer », a-t-il laissé entendre.
Dans un contexte marqué par un manque de moyens humains et techniques, Mamadou Moussa Barry reste déterminé à réorganiser le paysage urbain de Koundara. Sa démarche, bien qu’entravée par des obstacles structurels, s’inscrit dans une dynamique de refondation en phase avec les priorités nationales.
De retour de Koundara, Amadou Baïlo Batouala Diallo, envoyé spécial de Guineematin.com
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