L’engouement qu’il y avait autrefois aux sièges des partis politiques à l’occasion de leurs assemblées générales hebdomadaires n’est plus le même ces derniers temps. Avant, dès 10 heures, l’affluence des militants et sympathisants, sur fond de musique, était de mise. Mais aujourd’hui, les sièges de l’Union des Forces Républicaines(UFDG) de Cellou Dalein Diallo, du Rassemblement des Peuples de Guinée (RPG) d’Alpha Condé et même de l’Union des Forces Républicaines (UFR) de Sidya Touré ne grouillent plus de monde. L’arrivée au pouvoir de la junte militaire et les nombreuses restrictions de l’espace public ne pas étrangères à cette « désaffection » de plus en plus marquée, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

C’est un contraste saisissant. Depuis de nombreux mois, les sièges des politiques ne sont plus envahis, comme c’était le cas sous le régime d’Alpha Condé. Aujourd’hui, bon nombre d’observateurs se demandent si les multiples arrestations des acteurs de la société civile et des leaders politiques ainsi que les menaces d’arrestation proférées contre les autres acteurs n’ont pas contribué à ce silence dans les sièges des partis politiques.
En guise d’exemple, ce samedi 11 janvier 2025, le siège de l’UFR était quasi vide. Aux environs de 13 heures 40 (hier samedi), il n’y avait pas assez de militants sur place. Ce constat est presque le même au niveau des autres formations politiques, notamment le RPG et l’UFDG où les militants et responsables viennent en rang dispersé trouver un siège à moitié vide. C’est un constat amer.
Telle est l’image que renvoie actuellement les sièges des partis politiques, du moins ceux qui osent tenir leurs assemblées générales. Une situation qui intervient au lendemain de la condamnation du leader politique Aliou Bah, président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), à 2 ans d’emprisonnement pour offense et diffamation contre le chef de l’État.
A l’allure où vont les choses, maints observateurs se demandent ce que vont devenir les partis politiques sous l’ère du CNRD et de la fameuse Refondation. Tout le monde semble être démotivé par les arrestations et autres menaces. Une situation qui donne une mauvaise image à la junte, et qui constitue un recul majeur de la démocratie, acquise de haute lutte.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
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