Commune de Dixinn (Conakry) : Oumar Sy fait le bilan de l’année 2024 et dévoile les perspectives pour 2025

Oumar Sy, vice-président de la délégation spéciale de la commune de Dixinn

L’heure est au bilan des activités réalisées dans les différentes institutions courant l’année 2024. C’est dans cette dynamique qu’un reporter de Guineematin.com s’est entretenu ce lundi, 13 janvier 2025, avec le vice-président de la délégation spéciale de la commune de Dixinn, Oumar Sy. Avec monsieur Sy, il a été question des activités réalisées par la commune courant l’année 2024. Il a également mis l’occasion à profit pour donner les perspectives de la commune au compte de l’année 2025.

Guineematin.com : quelles sont les différentes activités que vous avez réalisées courant l’année 2024 à la mairie de Dixinn ?

Oumar Sy : avant de vous parler des différentes activités qu’on a pu mener en 2024, je voudrais rappeler que dans le cadre de la refondation de l’administration et de la restructuration institutionnelle, le CNRD a mis en place des délégations spéciales au niveau des collectivités locales par arrêté numéro 0251 en date du 18 avril 2024. Une lettre de mission nous a été adressée. Cette lettre de mission avait entre autres pour activités à mener, d’élaborer et adopter le budget de la commune, et élaborer et actualiser le Plan de Développement Local (PDL) et le Plan Annuel d’investissement (PAI) pour les anciennes communes. Mais, pour les nouvelles communes, il fallait élaborer les PDL et PDI. Donc, lorsque nous sommes arrivés, nous nous sommes attelés à réactualiser le PDL et extraire pour l’année 2024 des activités prioritaires en lien avec les besoins de la collectivité de Dixinn. Donc, parmi les actions, nous avons identifié la construction et la réhabilitation des centres de santé, la réhabilitation de deux écoles. Également nous avons prévu l’aménagement des points d’eau, 7 forages dans des quartiers les plus défavorisés. Nous avons pris également en compte l’aménagement de la plage La Jetée pour la jeunesse de Dixinn. Aussi, une ruelle au niveau de Hafia dans le cadre du désenclavement de ce quartier. Il est aussi extrêmement important de rappeler que l’Etat a mis en fonction ses projets prioritaires. Le gouvernement a fait des allocations, des subventions aux différentes communes de Conakry. Aujourd’hui, nous sommes en phase d’élaborer avec l’appui technique de l’ANAFIC et du gouvernorat, des dossiers d’appels d’offres. Donc, nous sommes à ce niveau. Les dossiers sont pratiquement prêts. Aujourd’hui, nous avons reçu les DAO (Dossiers d’appel d’offres) qui seront soumis au marché public. Nous avons lancé les DAO, les entreprises vont soumissionner en fonction des critères bien définis et nous allons choisir les meilleures entreprises qui vont pouvoir réaliser ces projets au bénéfice de la population de Dixinn. Également, dans le cadre de la refondation proposé des chefs de quartiers, nous avons une liste de représentants des différents quartiers qui a été soumise au gouvernorat et madame la gouverneure a pris note sur les 22 quartiers à pouvoir en fonction des critères bien définis pour choisir des filles et fils de ces quartiers pour pouvoir conduire les destinées de ces quartiers. Aujourd’hui, on les a installés, et Dieu merci, il n’y a pas eu de problèmes. A part ça, nous avons aussi bénéficié de renforcement de capacités sur l’approche d’internalisation avec l’ANAFIC. Aussi, avec le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, nous avons bénéficié de formations sur la définition des missions et attributions des collectivités, la place qu’occupent les conseillers au niveau de la mise en œuvre du Plan de développement local au niveau des collectivités. Dans le cadre des préparatifs du PAI 2025, nous sommes en phase aussi de faire des évaluations, pour la mobilisation des ressources pour l’année 2025. Donc, nous sommes à ce niveau aujourd’hui.

Dans le cadre de l’assainissement de la commune, qu’avez-vous pu faire ?

C’est une activité extrêmement importante. Parce que dans notre mandat, comme vous le savez, ce sont des compétences qui sont transférées. L’assainissement aujourd’hui, durant le mois, nous parvenons quand-même en semaine, deux à trois fois identifié les zones critiques de notre collectivité pour pouvoir vraiment rendre les lieux très propres. Sensibiliser aussi les populations. Et chaque samedi de la fin du mois, comme vous le savez, il y a la journée d’assainissement. Là aussi, nous participons avec tous les chefs de quartiers, les femmes, les jeunes… Aussi, je vous rappelle que ça fait près d’un mois, nous avons reçu des camions bennes, des tractopelles. Avec le gouvernorat, nous avons reçu 5, pratiquement 3 camions et deux tractopelles. Ça aussi, c’est vraiment un acquis. Nous cherchons toujours à sensibiliser les populations pour qu’on évite de lancer n’importe où les ordures. Nous passons à la sensibilisation. C’est bon de ramasser les ordures, mais il faut les sensibiliser pour qu’on évite de lancer n’importe où les ordures. Et puis aussi les moyens, faudrait vraiment, comme c’est une compétence transférée, qu’on puisse allouer le maximum de ressources au niveau de la collectivité pour nous permettre d’intervenir à temps et trouver une solution pérenne.

Quelles sont les perspectives que vous avez fixées pour l’année 2025 ?

Du point de vue perspectives, c’est tout d’abord préparer notre PAI de 2025, en identifiant des projets prioritaires. Mais comme vous le savez, quand vous gouvernez, il faut vraiment faire des choix, aussi il faudrait faire des arbitrages. Donc, il y a des priorités partout. On est obligé d’être équitable et de voir vraiment là où il y a le besoin. Il y a beaucoup de besoins, mais il faudrait qu’on identifie les quartiers défavorisés pour pouvoir les mettre en phase avec nos priorités. Quand vous prenez la question d’eau aujourd’hui, pour les questions de forages, pour la première phase en 2024, nous n’avons reçu que 7 forages. On a choisi les quartiers les plus défavorisés. Maintenant, en 2025 aussi, on va voir d’autres quartiers défavorisés pour améliorer la desserte d’eau. Surtout la mobilisation interne de la commune. Ça, c’est un défi. C’est un challenge qu’on a. On est en train de travailler aussi avec nos services compétents pour pouvoir nous aider, aussi les administrateurs des marchés, pour pouvoir mobiliser le maximum de ressources. L’Etat nous envoie des subventions, mais il faudrait que nous aussi on puisse mobiliser le maximum de ressources internes pour nous permettre d’intervenir dans le cadre de nos projets prioritaires.

Entretien réalisé par Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 620 589 527/ 664 413 227

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