Mamadou Diouldé Diallo, jugé pour escroquerie portant sur la somme de 145 millions de francs guinéens, a comparu jeudi, 16 janvier 2025, au tribunal de première instance de Dixinn. Ce guinéen, qui réside à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis, est opposé dans ce dossier à Salematou Barry, Ramatoulaye Bah et Bintou Diallo. Appelé à la barre, le prévenu nie les faits d’escroquerie mis à sa charge, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
En détention préventive à la maison centrale de Conakry depuis le 8 janvier 2025, Mamadou Diouldé Diallo réfute les faits et affirme qu’il s’agit plutôt d’une transaction commerciale qui a mal tourné entre lui et les parties civiles. Une transaction portant sur 145 millions de francs guinéens, non pas pour un projet de voyage, affirme-t-il. « Je ne reconnais pas les faits d’escroquerie. Je réside à Dubaï depuis 7 ans. Je fais du commerce. J’ai ma boutique là-bas et une page Facebook pour la vente. J’envoie de la marchandise de différents articles Abaya, chaussures, sacs, en Guinée, en Sierra Leone, au Libéria et au Mali. J’ai une marque d’Abaya. C’est une transaction commerciale et non une escroquerie entre les trois et moi. Salematou Barry, je ne la connaissais pas. C’est sa sœur que je connaissais. Pour la première fois, elle a fait une commande de 20 millions de francs guinéens en versant l’argent dans mon compte UBA. Elle a vendu. Ensuite, elle a fait une seconde commande de 20 millions de francs guinéens, mais malheureusement le colis a été volé à l’aéroport ici. C’est ce montant que je suis prêt à payer. Pour Ramatoulaye Bah, elle vit en France. Elle a fait une commande d’Abaya à hauteur de 500 euros. Je lui ai envoyée sa commande en France. La troisième personne Bintou Diallo, c’est une ex copine. Elle voulait acheter une moto. Je lui ai demandée d’envoyer ce qu’elle a et je vais augmenter là-dessus. Elle a envoyé 5 millions GNF. J’étais sur le point de voyager à Dubaï. Je lui ai dit qu’à mon retour, je vais acheter la moto pour elle. Je suis prêt à rembourser cet argent. À mon retour de Dubaï, elles m’ont envoyé au commissariat de police. Arrivé à la police, j’ai trouvé ces plaintes, comme quoi, j’ai pris de l’argent pour les envoyer en Amérique, au Canada. J’étais étonné parce qu’on n’avait jamais parlé de voyages. Je ne connais aucun ambassadeur de tous ces pays. Je réside à Dubaï. En plus, si c’était le cas, j’allais les envoyer à Dubaï. Salematou a dit que je lui dois 65 millions GNF, j’ai dit que si elle a des preuves, de les envoyer, je vais payer de même que pour les autres qui parlent de 35 millions et 45 millions de francs guinéens. J’ai réitéré que je dois à Salematou Barry 20 millions de francs guinéens et Bintou 5 millions de francs guinéens. Ramatoulaye a reçu sa marchandise équivalant aux 500 euros de sa commande. C’est à la police que j’ai entendu le nom de Biwine Barry, plaignante aussi, et tous les comptes Facebook dont on m’attribue. Après, on m’a envoyé à la maison centrale. J’insiste que j’ai reçu leur argent dans le cadre du commerce et non pour les faire voyager », explique Mamadou Diouldé Diallo.
Par la suite, le tribunal a renvoyé l’affaire au 30 janvier 2025 pour la comparution des parties civiles.
Boubacar Diallo pour Guineematin.com