La société IMAAG Holding est traduite en justice, au tribunal de Kaloum, pour répondre des faits de destruction de biens. Cette structure, représentée par Daouda Bah, est poursuivie par Amadou Oury Bah, partie civile dans cette affaire. A l’audience correctionnelle du mardi 14 janvier 2025, Amadou Oury Bah explique que la société a détruit ses plants, ses fleurs et les baraques de ses animaux domestiques (poules et canards) sur un domaine situé au quartier Kakimbo, dans la commune de Ratoma. La société IMAAG Holding a nié en bloc les accusations portées contre elle, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Dans sa déposition faite à la barre, Amadou Oury Bah a expliqué les circonstances dans lesquelles ses biens ont été détruits. Selon lui, c’est la société IMAAG Holding qui a mandaté la police et la gendarmerie pour le faire quitter de forces les lieux où il avait fait beaucoup de réalisations. Il reconnaît que le domaine qu’il occupait appartient à l’Etat, mais il dénonce la manière dont il a été chassé des lieux. « Je savais que c’était un domaine de l’Etat. J’étais venue tout simplement occuper le terrain pour faire des réalisations. J’y avais des plants, des fleurs, des poules, des canards. Mais, ils ont tout détruit. Il y avait toutes ces réalisations sur le terrain. Moi, j’attendais qu’ils nous demandent de quitter parce que j’avais appris que l’Etat a passé un contrat avec la société IMAAG Holding. Mais, ils ne l’ont pas fait. S’ils nous avaient demandé de quitter, on n’en serait pas là aujourd’hui. Mais, ils ont utilisé la force. Ils ont dévasté mes réalisations. En dehors de toute décision de justice, ils ont dévasté mon jardin avec des Caterpillar. La société a utilisé la force, en me causant des préjudices. Ils ont dévasté les petites baraques des poules, des canards et là où le gardien s’installe. La société a tout gâté. Je demande à la société de réparer le préjudice causé. Moi ce n’est pas l’Etat qui m’a fait quitter les lieux, mais la société IMAAG Holding, qui a envoyé des gendarmes et policiers pour me faire quitter les lieux. J’ai tout simplement vu les gens venir dévaster mes plans, emporter les animaux. C’était le 25 septembre 2021, un samedi. Ils ont envoyé des pick-up et des machines pour détruire. Quand j’ai été informé, je suis allé sur les lieux pour leur demander de m’accorder 4 jours. Mais, ils ne l’ont pas fait, et ils ont tout dévasté », a-t-il expliqué.
De son côté, la représentante de la société IMAAG Holding soutient mordicus devant le tribunal qu’il n’y a pas eu de destruction de biens. Elle précise : « il y a eu un avenant entre l’Etat guinéen et IMAAG Holding pour dédommager le collectif des victimes sur le lieu. Et la société IMAAG Holding a respecté cet avenant », a expliqué la représentante de la société IMAAG Holding.
Après avoir écouté les deux parties, le tribunal a renvoyé l’affaire au 21 janvier 2025 pour aborder la phase des réquisitions et plaidoiries.
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
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