La 3ème édition de la retraite spirituelle « Daaka Parawol Aliou », organisée par Cheick Elhadj Souleymane Barry et son équipe à Boké, a rassemblé des fidèles musulmans venus de plusieurs localités de la Guinée et d’ailleurs. Cet événement, marqué par des prières, des invocations et des moments de recueillement, s’est déroulé dans une ambiance empreinte de spiritualité à deux kilomètres du centre de la commune rurale de Sangarédi. Il a duré 7 jours et s’est clôturé ce vendredi, 17 janvier 2025, à la mosquée cité Angola sous la bénédiction des autorités religieuses et administratives de Boké, rapporte Guineematin.com à travers son envoyé spécial.
Elhadj Chérif Diallo, enseignant à la retraite et porte-parole de la commission d’organisation, a souligné l’objectif de cette 3ᵉ édition.
« La retraite spirituelle « Daaka Parawol Aliou », organisée par Cheick Elhadj Souleymane Barry, les sages et les disciples de Sangarédi, est une initiative religieuse majeure. Elhadj Souleymane Barry, principal initiateur, a reçu la recommandation de son maître spirituel Thierno à Madina Gounass de l’organiser ici. Bien que nous ayons déjà organisé des activités sous forme de Zihara par le passé, la véritable retraite a débuté il y a trois ans. Durant une semaine, nous nous retirons en brousse pour prier, lire le Saint Coran, réciter des cantiques religieux et faire des invocations, le tout accompagné de sacrifices et d’autres adorations. Ces pratiques rassemblent des fidèles musulmans venus de Télimélé, Gaoual, Boké, Fria, et des localités comme Missira et Tarihoye. L’objectif est de s’éloigner des distractions pour se consacrer à Dieu, demander sa miséricorde et prier pour la paix et le développement de notre pays, en particulier pour les dirigeants de la transition. Chaque année, l’engouement et la participation augmentent, et nous aspirons à toucher davantage de citoyens. Nous remercions les autorités et tous ceux qui nous soutiennent, et sollicitons davantage de sécurité, car certains fidèles ont été victimes de vols », a déclaré Elhadj Cherif Diallo.
Pour sa part, Cherif Mohamed Fadiri Haïdara, venu de la Mauritanie, a exprimé ses sentiments.

« Ma mère est d’origine guinéenne, et mon père a longtemps vécu à Sangarédi. Je suis venu sur invitation d’Elhadj Souleymane Barry et j’ai été honoré de participer à cette retraite spirituelle. Ce fut une rencontre enrichissante entre hommes spirituels et érudits. Le « Daaka » consiste à se retirer en brousse, loin des distractions, pour adorer Dieu, réciter le saint Coran, et accomplir des prières. Ce moment permet de magnifier Dieu et Son prophète (PSL) tout en demandant pardon et bénédictions. Celui qui décède dans cette quête est, selon nos croyances, pardonné. La clôture a été marquée par le couronnement de talibés ayant achevé des chapitres coraniques. Certains ont débuté leur formation conformément aux recommandations islamiques », a fait savoir Cherif Mohamed Fadiri Haïdara.
Même son de cloche chez Abdoul Mazid Haïdara, venu de Conakry, qui a exprimé sa satisfaction.

« Je suis venu avec une délégation pour cette retraite spirituelle. Pendant une semaine, nous avons prié, récité le Coran, et effectué des invocations, matin, midi et soir. Le repos était limité, car nous étions pleinement dédiés à Dieu. Cette première expérience m’a profondément touché sur le plan spirituel. Cheick Elhadj Souleymane Barry est un homme généreux et pieux, qui œuvre pour l’islam et la cohésion sociale. Je repars avec l’espoir de revenir pour la prochaine édition en 2026 », a-t-il laissé entendre.
Au nom des autorités religieuses, Elhadj Amadou Oury Diallo, membre de la ligue islamique sous-préfectorale de Sangarédi, a salué le bon déroulement de cette retraite spirituelle.

« Chaque année, l’équipe d’Elhadj Souleymane Barry organise cette retraite d’une semaine avant de revenir en ville pour la clôturer. Cette année, nous avons assisté au couronnement de 12 talibés ayant achevé leur formation coranique. L’événement a été marqué par des prières et bénédictions pour le rayonnement de l’islam, le développement du pays, et le bien-être des populations. Tout s’est déroulé sous la supervision des autorités administratives, religieuses et communales ».
Depuis Sangarédi (Boké), Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com
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