Des ressortissants guinéens sont installés à Allakro, tout comme dans d’autres villages du département d’Aboisso, dans la région du Sud-Comoè, en Côte d’Ivoire. Dans ce village, situé à 12 kilomètres du Ghana, ils exercent en grand nombre le commerce. C’est le cas d’Amadou Oury Diallo, originaire de Pita, gestionnaire d’une boutique au cœur d’Allakro. Interrogé par l’envoyé spécial de Guineematin.com sur place, il a dégagé les raisons de sa présence dans un coin aussi reculé que celui d’Allakro.
A Allakro, le modèle de construction ne laisse apparaître aucun signe de développement. A quelques encablures de la route principale, se trouve blottie la boutique du jeune Amadou Oury Diallo. La façade montre une bâche destinée à empêcher la poussière d’envahir la marchandise.
Pour Amadou Oury Diallo, peu importe l’endroit, c’est l’argent qu’on y gagne qui compte. « C’est un lieu qui se situe entre Aboisso et le Ghana. Les marchandises, on achète partout. Tantôt ici en Côte d’Ivoire, à Aboisso ; tantôt nous partons au Ghana. Ici, il y a certes des boutiques, mais je dirai Dieu merci, je gagne mieux. Quand on sort de chez soi pour chercher de l’argent, on ne doit pas dire qu’il faut forcément vivre en ville comme Abidjan ou autre. C’est l’argent que je cherche. Même si c’est dans un endroit où il n’y a pas de routes, je vais y aller. Il suffit juste d’y trouver ce que je cherche », explique-t-il.
Depuis son arrivée à Allakro en 2015, Amadou Oury dit n’avoir pas encore constaté de difficultés et n’est victime d’aucun dérangement, d’autant plus qu’il s’acquitte à de l’impôt. « Je me sens bien avec la cohabitation. Sauf que, vous savez, si tu n’es pas chez toi, on t’impose des taxes à payer comme les impôts, le contrôle de prix et ce qu’on appelle aussi ODP… Sinon, à part cela, tout est tranquille ici ».
Selon Amadou Oury Diallo, pour l’épanouissement de l’homme, il faut se donner les moyens. C’est pourquoi, il conseille à tous les jeunes désireux d’explorer le chemin de l’aventure de se fixer des objectifs clairs et de s’y concentrer.
De retour d’Allakro, Mamadou Malal Baldé pour Guineematin.com
Tél. : +225 0142 24 28 28