La direction communale de la jeunesse et des sports de Ratoma a réalisé de nombreuses activités au compte de l’année 2024. La formation de la couche juvénile et son insertion professionnelle ont été la pierre angulaire de ces activités. C’est ce qu’a fait savoir Ibrahima Sory Sacko, directeur communal de la jeunesse et des sports de Ratoma. Interrogé par un reporter de Guineematin.com, monsieur s’est réjoui du bilan des activités réalisées en 2024 avant d’annoncer les perspectives pour l’année 2025.
Selon le directeur communal de la jeunesse et des sports de Ratoma, qui regroupe les nouvelles communes de Lambanyi et de Sonfonia, Ibrahima Sory Sacko, le bilan de l’année 2024 est très positif. « Nous avons fait pas mal d’activités. Nous sommes très fiers et heureux de dire que notre bilan a été très positif parce qu’on a contribué à l’insertion socio-professionnelle de beaucoup de jeunes… Nous avons organisé la 3ème édition du forum communal de la jeunesse ici à Conakry dont le thème était basé sur l’employabilité des jeunes de Ratoma, mais aussi la consolidation de la paix. Pendant les 3 jours du forum, nous avons étalé tous les problèmes liés à la sécurité, à la paix dans la commune de Ratoma, sur comment est-ce que les jeunes peuvent contribuer à la stabilité, à la consolidation de la paix, à la sensibilisation au niveau de notre commune. Mais aussi, on a mis sur la table les problèmes réels dans le domaine de l’emploi de la commune. Ce forum était appuyé par le partenaire Action et Éducation. Il y a eu des recommandations. On a aussi travaillé dans le cadre du suivi de tous les projets parce que les jeunes ont recommandé qu’ils puissent bénéficier de formations sur la vie associative et sur la création des entreprises. Nous avons travaillé sur ces recommandations. Ainsi, nous avons formé pas mal de jeunes dans les différents corps de métiers à travers l’ONFPP (Office national de formation et de perfectionnement professionnel). Nous avons à peu près 1000 jeunes formés. On a accompagné les jeunes à être insérés professionnellement. 50 jeunes ont été insérés directement et à peu près 200 jeunes qui sont indirectement insérés », a fait savoir Ibrahima Sory Sacko.
Par ailleurs, notre interlocuteur est revenu sur les activités culturelles et sportives réalisées courant 2024. « D’un autre côté, chaque mois, nous avons organisé des journées sportives où on invitait les structures de jeunes, soit à une plage ou à un terrain de proximité en pratiquant des activités physiques, le football, etc. Au-delà de ça, nous avons réussi à organiser des activités culturelles dans les différentes plages à savoir Lambanyi, Tayaki où on a mis des compétitions sportives en place pour les jeunes de différents quartiers, de différentes structures qui ne sont même pas de la commune de Ratoma. On a fait ces grandes activités qui sont le plus souvent clôturées par des activités culturelles, avec l’appui de Moussa Mbaye. Il nous a permis d’organiser d’autres activités génératrices de revenus. Nous avons fait pas mal de missions que ce soit à l’étranger ou ici en Guinée. On a participé à pas mal d’activités à Kindia, Mamou, Labé. Par ailleurs, nous avions organisé une grande excursion à Kindia où 100 jeunes de Ratoma sont allés partager leurs expériences avec les jeunes de Kindia : un échange d’expérience, des visites touristiques, des activités culturelles sportives. Une série d’activités que les autorités et jeunes de Kindia ont beaucoup apprécié. Aujourd’hui, ce qui est plus important pour nous, c’est qu’on a reçu en 2024 à sceller des partenariats entre Ratoma et d’autres villes de l’extérieur, notamment à Nantes (France) où on a réussi à faire un jumelage entre nos maisons de jeunes et d’autres maisons de jeunes de Nantes. Nous devons y effectuer une visite dans le cadre de ces partenariats. La convention a été signée par le Ministre de la Jeunesse et des Sports. Cette convention a été signée pour le bien de la jeunesse. Il y aura un échange d’expériences, et les jeunes de Ratoma iront à Nantes et ceux de Nantes viendront à Ratoma. Ce qui est important, c’est l’emploi que nous allons créer à travers ce partenariat et des projets de Ratoma qu’on peut mettre en place ».
En ce qui concerne le sport, Ibrahima Sory Sacko est revenu sur les terrains de proximité en cours de réalisation. « Dans le domaine du Sport, notre ministère de tutelle est en train de nous appuyer à avoir des infrastructures sportives, notamment des terrains de proximité, c’est le cas de Taouyah, de Sonfonia où une maison de jeunes sera inaugurée dans les jours à venir. À Wanindara aussi, il y a le centre de loisirs dont les travaux ont beaucoup avancé à date. Tout ça, c’est avec la direction communale de la jeunesse, à travers les différents partenaires, soit notre ministère de tutelle ou d’autres partenaires directement. On est en train de mettre beaucoup de choses en place pour que la jeunesse de Ratoma en 2025 puisse partir de l’avant, bénéficier de pas mal de projets de création d’emplois, de formation, de réinsertion. Tout ça fait partie de notre bilan de 2024. On est très satisfait de 2024 », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Ibrahima Sory Sacko a évoqué les actions engagées pour lutter contre l’insécurité et la délinquance juvénile. « Aujourd’hui, l’insertion des jeunes et leur employabilité participent à leur désamour pour les manifestations. Si les jeunes sont occupés, je pense que ça diminue un peu la délinquance. Ça va contribuer beaucoup à la paix… Ce sont ces jeunes qui vont se mettre devant pour sensibiliser parce qu’on est en train de mettre pas mal d’actions. L’État est en train de mettre beaucoup de choses aujourd’hui en faveur des jeunes parce qu’il faut dire aujourd’hui, nous avons cherché des matériels pour distribuer aux jeunes. Tout ça contribue à la consolidation de la paix. Nous partons vers les jeunes, nous les encourageons dans ce qu’ils sont en train de faire et nous sommes en train de les aider aussi dans ce qu’ils sont en train de faire. Mais notre combat c’est effectivement de lutter contre toute cette violence parce que nous, ça nous fait mal que Ratoma ne soit pas comme les autres communes : Dixinn, Matam, Matoto, Kaloum. Ça nous fait mal tous les jours, qu’il y ait des manifestations à Ratoma. En 2025, c’est de faire en sorte que cette violence puisse finir dans la commune de Ratoma et que Ratoma refuse les manifestations comme les autres communes parce que ce n’est pas la seule commune en République de Guinée. Donc, nous aussi, on va faire comme les autres. Quand il s’agit d’une manifestation, on va refuser. On va dire aux gens de refuser et si les gens veulent manifester, les autres communes peuvent manifester mais à Ratoma il va falloir que nous aussi qu’on comprenne nos responsabilités pour refuser vraiment la violence dans notre commune. C’est pourquoi nous sommes en train de travailler très dur pour en finir avec les différents types de violence dans notre commune parce que ça donne fait mal au cœur », a-t-il martelé.
En outre, Ibrahima Sory Sacko a expliqué les perspectives pour 2025. « L’une de nos perspectives phares en 2025, c’est mettre des choses en place pour en finir avec ces violences qui se font souvent dans la commune. C’est vrai qu’on a fait beaucoup d’actions, c’est pourquoi vous verrez qu’il n’y a pas de manifestations. Aujourd’hui, elles sont anéanties. Ça ne réussit pas beaucoup. C’est parce qu’il y a eu un travail de fond aussi qui a été fait et que nous allons renforcer en 2025 pour finir vraiment avec ces manifestations. Au-delà de ça, en 2025, nous allons contribuer au développement du sport à la base en mettant des dispositifs clairs et importants en place pour encourager le développement du sport à la base bien sûr avec l’appui de notre ministère. Aussi, c’est la création d’emploi. C’est de contribuer beaucoup à l’insertion socio-professionnelle et de faire pas mal de formation en faveur des jeunes parce que je sais que ça a toujours été des doléances venues des jeunes eux-mêmes pour qu’on puisse contribuer beaucoup à leur formation », a-t-il laissé entendre.
Boubacar Diallo pour Guineematin.com