Le gouvernement guinéen, à travers le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, a récemment lancé un processus de digitalisation des casiers judiciaires. Cette initiative vise à moderniser la gestion des informations judiciaires et à permettre un accès rapide et sécurisé aux antécédents judiciaires des citoyens. Dans la commune urbaine de Kankan, cette démarche est perçue par les Officiers de police judiciaire (OPJ) comme un moyen efficace de mieux connaître la situation des personnes en conflit avec la loi et de renforcer la lutte contre la récidive, rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Depuis plusieurs années, l’accès aux antécédents judiciaires nécessitait des démarches administratives longues et parfois complexes, qui pouvaient ralentir les enquêtes et les procédures judiciaires. Avec la numérisation, les OPJ pourront désormais obtenir des informations fiables, en un temps réduit, leur permettant d’agir plus efficacement.
Le commissaire principal de police de Kankan, interrogé sur cette innovation, a salué cette avancée enregistrée ces derniers temps.

« Cette réforme est une véritable révolution pour notre travail. Nous avons désormais la possibilité de vérifier instantanément les antécédents judiciaires des suspects. Ce qui facilite la prise de décision et renforce la sécurité publique », a déclaré Ibrahim Amine Touré.
A la gendarmerie territoriale de Kankan, cette évolution est perçue comme une avancée majeure dans l’amélioration du système judiciaire guinéen.

« En ma qualité d’officier de police judiciaire, je dis que le casier judiciaire est très important dans nos investigations, ça nous donne une idée sur les personnes, permet de connaître si elles n’ont pas d’antécédents judiciaires pour nous permettre de réunir les indices en encontre de la personne au cours de nos enquêtes. Ce système sécurisé nous permet d’être au même niveau que le parquet et les institutions administratives », a expliqué Alpha Thourdou Boiro, commandant de la brigade de recherches de Kankan.
Les bénéfices attendus de ce projet incluent également une meilleure collaboration entre les différentes juridictions du pays, la réduction des risques d’usurpation d’identité et la transparence dans le traitement des dossiers judiciaires. C’est ce qu’a laissé entendre le chef de greffe du tribunal de première instance de Kankan.

« Nous, les chefs de greffes des tribunaux de première instance, en collaboration avec les procureurs de la République, nous allons mettre tout en œuvre pour pouvoir acheminer les données et renseigner les bases de données du casier central », a laissé entendre Abdoulaye Bountou Bangoura.
De Kankan, Souleymane Kato CAMARA pour Guineematin.com