Dans un contexte marqué par des tensions administratives et sportives, la Fédération Guinéenne de Football (FGF) a adressé une correspondance officielle à la Confédération Africaine de Football (CAF) pour obtenir des éclaircissements sur une décision disciplinaire clé. Ces échanges illustrent les efforts de la FGF pour défendre ses intérêts et garantir le respect des procédures disciplinaires, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Le 26 décembre 2024, la FGF a fait un courrier officiel à la CAF concernant la décision DC23192, relative au match n°143 (Tanzanie vs Guinée) disputé le 19 novembre 2024. Dans ce document signé par le secrétaire général, Ibrahima Barry, la Fédération a formellement demandé la communication des motifs de cette décision, soulignant leur importance pour exercer son droit d’appel dans les délais impartis.
La FGF, en conformité avec l’article 58 du Code Disciplinaire de la CAF, a même autorisé la déduction des frais nécessaires pour l’appel directement sur ses créances auprès de la CAF. En outre, elle a demandé la suspension des délais d’appel en attendant la réception des motifs, définissant cela comme une garantie essentielle de transparence et d’équité procédurale.
Malgré cette démarche, la Fédération a dû relancer la CAF le 18 janvier 2025, exprimant son inquiétude face au silence persistant de l’instance continentale. Ce deuxième courrier rappelle l’article 54.5 du Code disciplinaire de la FIFA, applicable par extension à la CAF, qui stipule que le délai de recours ne commence qu’à compter de la notification des motifs.
La FGF a énoncé l’obstruction à son droit de faire appel et insisté sur l’importance de recevoir les motifs dans les plus brefs délais. Cette situation, selon la Fédération, compromet le respect des droits procéduraux et retarde une procédure d’appel pourtant cruciale pour clarifier la situation.
Face à ces sollicitations, la CAF, par l’intermédiaire de son département des affaires juridiques, a accusé réception des courriers de la FGF. Dans ses réponses, signées notamment par Yassin O. Robleh, responsable des organes judiciaires, la CAF a assuré que les motifs de la décision DC23192 seraient communiqués « en temps utile ». Elle a également confirmé que le délai d’appel commencerait à courir uniquement après la transmission des motifs.
Malgré ces assurances, l’absence de communication précise sur les délais de transmission des motifs crée une zone d’incertitude pour la Fédération Guinéenne de Football. Cette situation met en lumière les défis liés aux interactions entre les fédérations nationales et les instances continentales, où la transparence et la réactivité sont des éléments essentiels pour le bon fonctionnement des procédures disciplinaires.
Pour la FGF, la résolution rapide de ce différend est primordiale non seulement pour défendre les droits de la Guinée, mais aussi pour renforcer la crédibilité des processus disciplinaires au sein de la CAF.
Cet épisode illustre une nouvelle fois les défis liés à la gouvernance du football africain. Alors que la FGF continue de se battre pour obtenir justice, la réponse de la CAF sera déterminante pour préserver la confiance entre les fédérations membres et l’instance continentale.
Affaire à suivre !
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com
Tél : +224622919225