Un incendie s’est déclaré dans la nuit du vendredi au samedi, 25 janvier 2025, aux environs de 2 heures du matin, dans le quartier de Korialen, relevant de la commune urbaine de Kankan. Le sinistre, dont l’origine reste à ce jour inconnue, a ravagé un atelier de menuiserie, détruisant toutes les machines et les commandes des clients. Les pertes sont estimées à plus de 200 millions GNF, rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Selon nos informations, c’est aux environs de 2h du matin que le feu s’est emparé de l’atelier de menuiserie.
L’une des victimes, Daouda Traoré, a relaté les circonstances dans lesquelles il a été informé de l’incendie.

« J’ai été réveillé vers 2 heures du matin par un appel m’informant que notre atelier était en feu. Cette année encore, nous avons subi d’énormes pertes. L’année dernière, un incendie avait frappé cet atelier au même moment, en janvier, et cela m’avait trouvé en Côte d’Ivoire, où j’assistais à la Coupe d’Afrique des Nations de football. Je n’avais même pas pu aller au stade ce jour-là. Cette fois-ci, le scénario s’est répété de manière identique : un vendredi soir, en pleine période de travail intense avec de nombreuses commandes en attente. Nous n’avons même pas encore fini de rembourser les dettes engendrées par l’incendie précédent », regrette Daouda Traoré.
L’atelier, qui héberge plus de 15 maîtres menuisiers, a perdu non seulement ses équipements mais également les commandes en cours.
Interrogé sur le bilan matériel, Daouda Traoré s’est montré prudent, mais il a avancé une estimation alarmante. « Il est difficile de chiffrer exactement les pertes, mais elles pourraient dépasser 200 millions de GNF. Nous étions une quinzaine de menuisiers ici, chacun avec ses propres commandes et équipements. Malheureusement, tout a été réduit en cendre », fait-il savoir
Déjà victimes d’un incendie en 2024, sans aucune aide reçue, les menuisiers de cet atelier se retrouvent dans une situation critique. Par la voix de Daouda Traoré, ils lancent un appel pressant aux autorités et aux personnes de bonne volonté. « Nous sollicitons l’aide des autorités et de toute personne de bonne volonté. Nous n’avons rien d’autre pour subvenir à nos besoins. Notre travail dépend uniquement des commandes de nos clients. L’année dernière, nous avions tout perdu et personne ne nous a soutenus. Cette année, nous sommes à nouveau frappés par le même malheur. Que pouvons-nous dire aux clients qui ont payé des avances de 50 000 ou 100 000 GNF ? Nous sommes à bout ».
Tout comme en 2024, l’origine de l’incendie reste indéterminée. Les sinistrés appellent à une implication des autorités judiciaires pour enquêter sur les causes réelles de ces drames à répétition. Alors que les pertes s’accumulent et que l’incertitude demeure, ces artisans, déjà fragilisés, espèrent un soutien qui leur permettra de se relever et de reprendre leurs activités.
Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com