CAN 2025 au Maroc : « Il n’y a pas un groupe de la mort » (Thierno Saidou Diakité)

Thierno Saïdou Diakité, Consultant Sportif et analyste du football guinéen

Le tirage au sort des groupes de la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) a eu lieu dans la soirée d’hier, lundi 27 janvier 2025 au Maroc. Les vingt-quatre équipes qualifiées connaissent leurs adversaires. Elles vont peaufiner les préparatifs avant le jour j, pour une compétition qui aura lieu du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc. Dans un entretien accordé à un reporter de Guineematin.com ce mardi, le consultant sportif Thierno Saidou Diakité a fait sa lecture des confrontations, notant l’absence d’un groupe de la mort.

« À mon humble avis, de façon globale, je pense que c’est un tirage qui a été très équilibré parce que quels que soient les groupes que vous prenez, il y a un certain équilibre et il n’y a pas de groupe pratiquement émergent, c’est-à-dire, à proprement parler, il n’y a pas un groupe de la mort, même si une certaine presse peut désigner le groupe où il y a la Côte d’Ivoire, le Cameroun, qui serait le groupe de la mort. Moi, je pense que les six groupes sont équilibrés », a dit d’entrée Thierno Saidou Diakité.

Poursuivant, le consultant sportif souligne qu’il y aura tout de même des duels entre certaines équipes. Il estime que les petites équipes ne doivent pas être sous-estimées. « Il y a des duels prévisibles, par exemple Maroc-Mali, Sénégal-RDC, Algérie-Tunisie. Il y a certains matchs qui vont paraître être des duels, mais je pense que pour cette fois-ci, les groupes sont équilibrés et les prétendants favoris doivent faire très attention parce que sur le continent, le football évolue. Les équipes désignées petites progressent énormément et donc, le niveau se resserre d’année en année. On a vu en Côte d’Ivoire, il y a eu des matchs très intéressants. Des équipes qui n’étaient pas favorites, mais qui ont créé des problèmes. Cette année au Maroc, je pense qu’il risque d’y avoir de grosses surprises. C’est difficile de désigner qui va prendre le trophée. Même si hier, l’entraîneur Emerse Faye de la Côte d’Ivoire a dit qu’il vient défendre le titre et qu’il va ramener la Coupe en Côte d’Ivoire. Les Marocains aussi disent que la Coupe ne va pas quitter le Maroc. Mais je pense qu’il risque d’y avoir des surprises. Un ou deux pays qu’on n’attendait pas risquent de disputer la finale le 18 janvier 2026 », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, Thierno Saidou Diakité a donné son avis quant aux difficultés du football guinéen, avec un très probable repêchage de la Guinée par la CAF face à la Tanzanie. « La Tanzanie qui est dans le groupe C, c’est ce pays qui nous a, malheureusement, éliminés pour l’instant. Moi, j’attends la décision définitive de la CAF. Vous savez, il y a presque 72 heures, Ibrahim Blasco Barry (secrétaire général de la fédération guinéenne de football, ndlr), a adressé un courrier à la CAF pour réitérer la demande de motivation du rejet de l’appel que la Guinée a fait suite au match livré en Tanzanie. Donc moi, j’attends la décision finale de la CAF pour me prononcer parce que le dossier Guinée, il y a beaucoup de leçons à tirer. Mais on ne va pas anticiper. Attendons qu’on soit définitivement fixé sur notre sort. Est-ce qu’on est définitivement éliminé ou on va être repêché au détriment de la Tanzanie ? Il faut vraiment tirer des leçons. Il y a des leçons à divers niveaux. Un, le manque d’infrastructures a pesé sur la situation de la Guinée. Si on avait joué à Conakry contre l’Éthiopie, la RDC, la Tanzanie, on aurait pu au moins gagner 2 ou 3 matchs. Parce que jouer en déplacement, c’est pénalisant. Non seulement, on dit que le public est le deuxième homme sur le terrain. Au plan sportif, au plan économique, il y a un manque à gagner. Parce que le match n’étant pas gratuit, il y a un manque à gagner pour le pays qui se déplace. Ensuite, je pense qu’il faut qu’on revoie l’encadrement technique du Syli national. Il y a différents ordres d’enseignement à tirer au cas où on serait malheureusement éliminé de cette édition », a martelé monsieur Diakité.

 Ismael Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 624 69 33 33

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