Guinée : le secrétaire général du comité de facilitation de transport et transit routiers traduit en justice pour “diffamation”

Souleymane Sidibé, secrétaire général du comité de facilitation de transport et transit routiers inter-Etat en Guinée, est traduit en justice pour des faits présumés de diffamation. Ladite infraction aurait été commise à l’encontre de Marcel Camara et Abdel Kader Bangoura. Le prévenu, en détention depuis le 17 janvier 2025 à la maison centrale de Conakry, a comparu hier, lundi 27 janvier 2025, devant le tribunal de première instance de Kaloum. A la barre, il a plaidé non coupable des faits mis à sa charge, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters. 

Dans sa déposition, Souleymane Sidibé a rejeté en bloc les faits articulés contre lui. Il assure être une “victime” dans cette affaire impliquant des agents de la gendarmerie environnementale. C’est à peine s’il ne crie pas au complot.

« Le 26 décembre 2024, 9 camions de bois en importation depuis la Sierra Leone se sont vus bloqués à Woula Carrefour par un agent de la Gendarmerie environnementale, un service d’appui auprès du ministère de l’Environnement, alors que les importateurs et les transporteurs étaient munis de tous les documents exigés par le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, après avoir épuisé toutes les formalités douanières à la frontière Pamelap. Quand j’ai été saisi de l’affaire, j’ai adressé des courriers au ministre de l’environnement en vue de débloquer cette tracasserie. Le 14 janvier 2025, j’ai reçu une convocation. J’ai vérifié la convocation, j’étais à Gomboya. Quand j’ai reçu le document, je l’ai transféré à mon directeur général. A 11 heures, je suis arrivé dans les locaux de la gendarmerie pour audition. A la gendarmerie en audition, on me dit que c’est toi qui veut défier la Gendarmerie ? Après mon audition à la gendarmerie le 17 janvier, j’ai été déféré à la maison centrale. Quand les camions ont été bloqués, j’ai appelé Colonel Kader pour savoir les motifs. Je n’ai pas eu de réponse. Je suis victime là où je suis », a-t-il déclaré à la barre.

Au terme de sa déposition, le tribunal a constaté que les deux parties civiles sont absentes dans la salle d’audience. Aussitôt, les avocats du prévenu ont demandé au tribunal d’ordonner sa liberté jusqu’à la prochaine audience. Car, argue-t-il, “sa liberté provisoire n’entrave en rien l’évolution de la procédure”.

Le parquet ne s’est pas opposé à cette demande de mise en liberté, mais le tribunal l’a tout de même rejetée. L’affaire a finalement été renvoyée au 3 février 2025 pour la comparution des parties civiles. 

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

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