Les fidèles musulmans de Guinée préparent activement le pèlerinage aux lieux saints de l’islam pour la session de 2025. Avec 10 000 places octroyées à notre pays par les autorités saoudiennes, c’est la course contre la montre pour obtenir le précieux sésame. Dans un entretien accordé à un reporter de Guineematin.com ce mercredi, 29 janvier 2025, Oustaz Mohamed Ramadan Bah, imam et chroniqueur islamique, a invité à la patience et à la transparence dans la gestion de ce processus, souvent entaché de critiques négatives.
Dans son intervention, l’imam Oustaz Mohamed Ramadan Bah a rappelé le caractère sacré du pèlerinage à la Mecque et son importance. « Le Hadj est l’un des cinq piliers de notre religion. Le prophète Mohamed (PSL) nous enseigne que l’islam est bâti sur cinq piliers, dont le pèlerinage à la Mecque. Dans le saint Coran, Allah prescrit ce devoir pour tout musulman qui en a les moyens », a entamé l’imam de Koloma, dans la commune de Ratoma.
Par ailleurs, il a précisé que la notion de « moyens » ne se limite pas seulement à l’argent, mais inclut également la santé et la disponibilité des places. « Chaque année, il n’est pas possible pour tous de partir en même temps, car les places sont limitées. Il peut arriver que l’on ait les moyens financiers et la bonne santé, mais que Dieu ne nous accorde pas la chance d’obtenir une place cette année-là. Dans ce cas, il faut se montrer patient, car l’islam valorise la patience et la soumission à la volonté divine », a-t-il expliqué.
L’imam a également insisté sur l’attitude à adopter face aux défis liés au pèlerinage. « Si Dieu ne nous donne pas la possibilité de partir cette année, il faut éviter les disputes, les bousculades et les pratiques de corruption pour obtenir une place. Ce n’est pas la bonne attitude d’un bon musulman. Si Dieu l’a écrit, on effectuera le pèlerinage, sinon il faut patienter jusqu’à ce qu’une nouvelle occasion se présente », conseille-t-il.
En outre, Oustaz Mohamed Ramadan Bah en a profité pour mettre en garde contre les arnaques et pratiques frauduleuses liées au pèlerinage. « Le Secrétariat Général des Affaires Religieuses est la seule structure habilitée à organiser et coordonner le pèlerinage. Lorsqu’un montant est annoncé, c’est ce montant qu’il faut payer. Malheureusement, certains pèlerins, par précipitation, passent par des intermédiaires, ce qui conduit souvent à des arnaques ».
L’imam a également rappelé l’importance de l’argent licite devant être utilisé pour accomplir un pèlerinage accepté par Allah. « Si vous financez votre pèlerinage avec de l’argent illicite, il ne sera pas agréé par Dieu. Il faut impérativement éviter la fraude et la tricherie. Le Hadj est une adoration, et dans l’adoration, on ne se précipite pas », a-t-il laissé entendre.
Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com
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