La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a pris acte du départ de ses rangs du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Malgré la sortie de l’institution de ces pays, l’institution ouest-africaine affirme maintenir les droits fondamentaux de leurs citoyens au nom de la solidarité sous-régionale. A travers un communiqué rendu public ce mercredi, 29 janvier 2025, de nombreuses mesures sont adoptées pour éviter une rupture brutale, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé à Bamako.
Si le maintien du droit à la circulation des biens, des services et des personnes est affirmé au nom de « l’esprit de la solidarité régionale », la CEDEAO a précisé que les passeports et cartes d’identité portant son logo resteront valables pour les ressortissants des nations dites » souveraines ». Aussi, ils conserveront leur droit de circulation, de résidence et d’établissement sans visa dans l’espace communautaire, selon le communiqué.
Le divorce est donc acté avec la Confédération des États du Sahel, ou l’Alliance des Etats du Sahel (AES), qui a annoncé la mise en circulation de ses passeports biométriques, confirmant que les documents de voyage au logo de la CEDEAO restent valables jusqu’à leur date d’expiration.
D’ailleurs, Ouaga, Niamey et Bamako avaient annoncé en décembre l’ouverture de leurs frontières aux ressortissants du voisinage. Sauf que chaque membre de l’AES, sous réserve du droit souverain, peut refuser l’accès aux personnes jugées « indésirables ».
Enfin, une structure spéciale sera mise en place par la CEDEAO pour discuter des relations futures avec les nations sortantes. Ce qui explique donc que les 3 ministres des Affaires étrangères concernés se soient réunis le dimanche dernier pour harmoniser leurs positions avant ces négociations.
Un sommet extraordinaire de l’institution, actuellement conduite par le Nigeria, serait en vue d’ici la fin du mois de février.
Depuis Bamako, Keita Idrissa, correspondant de Guineematin.com au Mali