Ce dossier a été évoqué devant le tribunal de première instance de Dixinn pour des faits présumés d’injures et violences légères. Des faits reprochés à madame Fanta Camara par monsieur Oumar Camara (le plaignant). Ce dernier est l’époux de l’ex-coépouse de la prévenue. Mais en réalité, ces faits poursuivis dans cette affaire cachent un conflit lié à la gestion de l’héritage du défunt époux de madame Fanta Camara (la prévenue) et madame Salimatou Camara (l’actuelle femme de monsieur Oumar Camara). Et après les débats, le tribunal a déclaré madame “Fanta Camara non coupable” des faits mis à sa charge et l’a renvoyée des fins de la poursuite pour délit non constitué, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Au cours de ce procès devant le tribunal correctionnel de Dixinn, madame Fanta Camara a clamé son innocence et a réfuté toutes les accusations articulées à son encontre. Elle s’est même fait passer pour la victime dans cette affaire. En tout cas, elle déclare avoir été victime d’un violent coup de la part du plaignant, Oumar Camara, qu’elle accuse de vouloir à tout prix fourrer son nez dans une affaire d’héritage qui ne le concerne en rien.
Selon les informations, Oumar Camara n’a pas de lien de parenté avec le défunt mari de madame Fanta Camara. Mais, il tient à mettre le grappin sur les biens de cet homme décédé. Et pour y arriver, il est en train de se servir de sa femme, Salimatou Camara, l’ex-coépouse de madame Fanta Camara. Lors d’une réunion chez leur chef de quartier, il aurait même porté main sur madame Fanta Camara. En tout cas, la prévenue soutient que le plaignant lui a tapé à la main avec un verre d’eau. Ce coup, assure-t-elle devant cette juridiction, a même fait enfler sa main.
“ J’ai été convoquée chez le chef de quartier, à la suite d’une plainte de mon ex-coépouse, pour parler de problèmes de gestion d’héritage des biens laissés par notre mari. Mais, j’ai dit que je ne parlerais pas de ce sujet en présence de monsieur Oumar Camara. Alors, le chef de quartier a dit à monsieur Oumar de rester dehors. Ainsi, j’ai dit au chef de quartier que je ne sais rien de cette affaire d’héritage. Parce que ce n’est pas moi qui gère les biens laissés par notre mari… Directement, monsieur Oumar qui était dehors a proféré des injures à mon encontre pour dire que je mentais, que j’allais vomir cet argent (l’héritage) que j’ai dépensé. A mon tour, j’ai rétorqué que l’argent que mon mari a laissé, en travaillant durement pour l’obtenir, ce n’est pas un intrus comme lui qui va venir s’accaparer des biens de mon mari et le dépenser comme il veut. Donc, tu ne boufferas pas cet argent. C’est là qu’il est entré et m’a tapée avec le verre d’eau qu’il avait sur ma main, qui s’est aussitôt enflée. Les faits se sont passés au domicile du chef de quartier, en sa présence. Après cette altercation, Oumar Camara est parti porter plainte contre moi à la gendarmerie. A part cette phrase que j’ai dit je ne lui ai rien dit. Il cherche à tout prix à gérer les biens qu’a laissé mon mari, sous l’ordre de ma coépouse, alors que je ne sais rien de cette gestion. Car, cette responsabilité a été confiée à la fille aînée de mon défunt mari”, a-t-elle expliqué.
Dans ses réquisitions, le ministère public a plaidé en faveur de Dame Fanta Camara. Il a demandé au tribunal de renvoyer la prévenue des fins de la poursuite pour délit non constitué à son encontre. Parce qu’elle n’est pas la personne qui gère l’héritage familial.
Dans son verdict rendu le 14 janvier dernier, le tribunal a suivi les réquisitions du ministère public et a déclaré madame Fanta Camara non coupable d’injures et violences légères qui pèsent à son encontre.
Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com