Conakry : un ressortissant malien jugé pour trafic international de 5,9 kg de cocaïne

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L’accusé dans cette affaire est un ressortissant malien, Hamza Koulibaly. Né en 1991 à Kita (Mali), il est jugé au tribunal de Mafanco, pour trafic international de 5,9 kg de cocaïne. A l’audience du mardi, 28 janvier 2025, ce manœuvre de profession, résidant en France, a réfuté les faits mis à sa charge. Il affirme avoir été trompé dans cette affaire par un franco-malien, un certain Abou Koné, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

En détention préventive à la maison centrale de Conakry depuis le 8 octobre 2024, Hamza Koulibaly a comparu en audience criminelle pour s’expliquer sur les faits devant la barre du tribunal de première instance de Mafanco.

À la barre, il reconnaît avoir été arrêté avec de la cocaïne. Mais dans ses déclarations, Hamza Koulibaly affirme avoir été trompé par un certain Abou Koné. « C’est lorsqu’on m’a arrêté et après vérification de ma valise que j’ai su que j’avais de la cocaïne. Je suis malien. Je suis né au Mali. Je réside en France. J’ai eu un asile politique en Italie. Je suis manœuvre dans le bâtiment. J’avais un revenu mensuel de 1 200 euros. J’ai quitté la France pour Bamako où j’ai passé 2 mois et quelques jours. Ensuite, je suis venu en Guinée pour rencontrer M’Mah Soumah que j’ai connue à travers les réseaux sociaux. C’est à cause d’elle que je suis venu en Guinée. Dès que je suis arrivé, je l’ai appelée. On s’est vu une seule fois après 3 jours de mon arrivée à Conakry. Je ne connais personne ici sauf M’Mah Soumah. Je suis descendu dans un hôtel de 5 étages à Kipé. J’y ai passé près de 2 semaines avant de vouloir rentrer. Pendant tout ce temps, je ne faisais rien sauf dormir, me promener pour connaître la ville et aller dans un bar à Kaporo. C’est dans ce bar de Chicha lounge où j’ai rencontré le nommé Abou Koné. Abou Koné m’a remis 5 paquets de thiouraye (de l’encens et des mélanges aromatiques à brûler). Il m’a demandé d’envoyer ces paquets en France pour lui. Il est malien et m’avait présenté son passeport français. Cela a créé un lien de confiance entre nous. C’est dans les paquets de thiouraye où se trouvait la cocaïne. S’il m’avait dit qu’il y avait de la cocaïne dans les paquets, j’allais le dénoncer à la police. Il m’a remis ces paquets à la veille de mon voyage devant le bar à Kaporo. Abou Koné m’a donné 100 000 francs guinéens le jour de mon voyage pour mon transport. Je ne connais pas celui qui devait récupérer le colis. Je n’avais pas son numéro. Il m’a dit que c’était son client. Une fois arrivé à l’aéroport, en France, je devais l’appeler et son ami allait récupérer les paquets de thiouraye. Si moi je savais que c’était de la cocaïne, je n’allais jamais prendre ce risque sachant le contrôle et la sécurité qui se trouvent en France. Je n’ai pas informé M’Mah Soumah de ce qui m’est arrivé pour ne pas qu’elle pense que ça c’est mon travail », a expliqué l’accusé.

Par la suite, le ministère public a fait une demande au tribunal pour compléter ses enquêtes dans le dossier. Le tribunal, présidé par le juge Mohamed Sangaré, après avoir écouté l’avocat de la défense, a rejeté la demande. Il a renvoyé le dossier au 4 février 2025 pour les réquisitions et plaidoiries.

Boubacar Diallo pour Guineematin.com

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