Installée le 23 avril 2024, la délégation spéciale de la commune rurale de Missira, dans la préfecture de Télimélé, a entamé plusieurs projets d’intérêt communautaire. La démarche vise à œuvrer pour soulager les populations et laisser des empreintes sur le terrain. Parmi les projets engagés, figurent la rénovation et l’extension du collège de Missira, la rénovation de l’école primaire de Missira centre, la construction d’un centre d’accueil, la rénovation du stade et le reprofilage de la route sur une distance de 20 km. La réalisation de ces projets est rendue possible grâce à un appui de la Société minière de Boké (SMB), a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Rencontré, le président de la délégation spéciale de Missira, Abdoulaye Diallo, se réjouit des travaux qu’il a entamés avec son équipe. « Notre premier objectif, à notre arrivée, c’était l’éducation. Il ne peut y avoir de développement sans l’éducation. À notre prise de fonction, nous avons trouvé qu’il y a eu passation de marché pour la rénovation du collège. On a suivi l’exécution des travaux. Le collège a été entièrement renouvelé avec 5 salles de classes. Au primaire, le vent avait décoiffé le toit. Là aussi, avec un appui de l’ANAFIC, nous avons obtenu un financement pour renouveler l’école primaire de Missira centre, qui compte 6 salles de classes et une nouvelle direction pour l’école. Dans le district de Madina Fass, il n’y avait pas d’eau. On y a fait un forage grâce à un appui de l’ANAFIC. Pour les logements, vous savez, Missira est une zone minière, chaque fois on a des étrangers. Avec les taxes superficiaires que les sociétés minières paient, on est en train de construire un centre d’accueil moderne avec 4 chambres, des toilettes internes et un forage. Quand ces travaux finiront, même si c’est le président de la République qui vient, on pourra le loger », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le président de la délégation spéciale de Missira a parlé d’infrastructures pour les jeunes et des voies routières. « Les jeunes n’avaient pas de terrain de football. On avait entamé des travaux pour la construction d’un stade depuis plusieurs années ; mais, ce n’était pas achevé. On est allé voir la société SMB pour nous aider à finir ces travaux-là. Aujourd’hui, le stade est opérationnel, et il y a un tournoi qui démarre ce mercredi. Dans l’avenir, on veut du gazon sur cette pelouse (rires). En ce qui concerne les infrastructures routières, là également, on se bat avec la communauté pour obtenir de bonnes routes, parce que s’il y a les routes, ça accélère le développement. Dans un premier temps, j’ai échangé avec la société minière SMB qui nous a accordé 5km de reprofilage. Après, il y a eu un mouvement de mécontentement. Après ce mouvement, la société a accordé 20 km de plus. On a commencé ces travaux à la limite entre Sangarédi et Missira. Hier dimanche, 26 janvier, on était en négociation pour obtenir 8km… Actuellement, les citoyens empruntent la route de la société minière pour aller à Sangarédi. Ce qui provoque beaucoup d’accidents avec les camions de la société. Si la route est terminée, les citoyens ne vont pas emprunter la route des mines. On demande également à l’Etat de nous aider à désenclaver Missira, qui est une grande sous-préfecture, qui fait frontière avec des préfectures et des sous-préfectures comme Koba, Konsotami, Daramagnaki, Sangarédi, Gaoual… S’ils ouvrent les différentes routes communautaires, Missira deviendra un centre d’affaires », a fait savoir Abdoulaye Diallo.
Sur le manque d’enseignants à Missira, notre interlocuteur évoque un de 57 formateurs. « Tout tourne autour de l’éducation. On a besoin de 57 enseignants au primaire ».
De retour de Missira (Télimélé), Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com
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