Sonfonia (Conakry) : Ousmane Télico Sow accusé d’avoir tué sa femme à Samatran

Une femme âgée d’une quarantaine d’années, du nom de Souadou Barry,a été retrouvée morte dans des circonstances troublantes dans le Grand Conakry. Les faits se sont produits dans la nuit du mardi au mercredi, 29 janvier 2025, au quartier Samatran, dans la commune urbaine de Sonfonia. Son époux, Thierno Ousmane Telico Sow, originaire de Mamou, est soupçonné d’être l’auteur du meurtre et demeure introuvable, a appris sur place Guineemtin.com à travers un de ses reporters.

Après la découverte du corps, il a été envoyé à l’hôpital Ignace Deen pour les besoins de l’enquête. Pendant ce temps, la famille, les proches et les amis de la défunte se sont réunis à Petit Simbaya, dans la commune de Lambanyi, ce jeudi 30 janvier, pour présenter leurs condoléances.

Selon Elhadj Mamadou Gando Barry, grand frère de la défunte, domicilié à Koloma, Souadou Barry rencontrait des tensions récurrentes avec son époux ces dernières semaines. Il explique que c’est l’époux de la défunte, présumé auteur du meurtre, qui en a fait la déclaration.

Elhadj Gando Barry, cousin de Souadou Bah

« C’est un acte surprenant, ignoble, dangereux et criminel qui s’est produit dans la nuit du mardi à mercredi 29 janvier 2025 à Samatran. Il s’agit d’un cas de meurtre perpétré sur notre sœur Souadou Barry. Elle a été tuée. Mais la manière par laquelle les faits se déroulent nous amènent à dire que c’est son époux, Thierno Ousmane Sow de Telico, Mamou, avec qui elle s’est mariée il ya de cela deux ans maintenant. Depuis un certain temps, environ 3 semaines, ça n’allait pas entre les deux. Dans un premier temps, quand ils se sont plaints, les voisins ont réglé. Dans un second temps, ils sont encore venus à mon niveau, je les ai convoqués chez moi, j’ai réglé entre eux en demandant à notre sœur de pardonner parce qu’après leurs explications, il était avéré que son époux n’avait pas raison. Ça, c’était le dimanche dernier », a expliqué Elhadj Mamadou Gando Barry.

La veille du drame, Souadou Bah aurait tenté de contacter son frère à plusieurs reprises pour lui faire part des problèmes persistants avec son mari. « Le lundi encore, vers 23h, elle m’a appelé, mais je dormais. Le mardi matin à 11h, Souadou m’appelle encore pour me dire que ça ne va toujours pas, de l’aider et que son mari n’a pas accepté de respecter ce qu’on a conclu. Il continue à la provoquer. J’ai dit alors d’attendre jusqu’à ce que j’échange avec son petit frère pour aller régler ça entre eux. On est resté comme ça jusqu’à 17h le mardi. Vers 21h, j’ai appelé Souadou jusqu’à six fois, elle ne prenait pas l’appel », a indiqué Elhadj Gando Barry.

Le mercredi matin, la famille apprend de manière confuse la mort de Souadou Bah. « À 6h, sa petite sœur, Ramatoulaye, qui se trouve à Sangaredi, dans la préfecture de Boké, m’appelle pour demander si je n’ai pas des nouvelles de sa grande sœur. Son beau-frère l’a appelé pour lui dire que sa grande sœur est tombée malade et qu’elle a perdu connaissance. Elle aurait été conduite à l’hôpital Sino-Guinéen », explique-t-il.

Elhadj Mamadou Gando Barry se rend alors à l’hôpital pour vérifier, mais ne trouve aucune trace de la dame. « J’ai cherché partout à l’hôpital, vainement, je ne l’ai pas vue. De l’urgence à la morgue, je ne l’ai pas trouvée. De là, je me suis embarqué pour aller à Donka. C’est en cours de route que son mari Thierno Ousmane Sow m’a appelé pour me dire que Souadou est décédée ce même mercredi matin».

Finalement, la famille découvre la vérité en se rendant au magasin où se trouvait le corps de Souadou. « Quand on a ouvert le magasin, on a trouvé Souadou, morte, couchée sur une chaise ».

Selon Ibrahima Bah, petit frère de la défunte, le corps de la victime a été transféré à l’hôpital Ignace Deen pour une autopsie afin de déterminer les circonstances exactes du décès.

Ibrahima Bah, petit frère de Souadou Bah

« Quand la gendarmerie est venue avec les autres unités, après tout, ils ont appelé le médecin légiste. Lui, il est venu, il a identifié le corps. Donc, il a fait ce qu’il avait à faire. Et puis, ils nous ont dit d’envoyer le corps à Ignace Deen. Et actuellement, ils sont en train de faire l’autopsie ».

Le principal suspect, Thierno Ousmane Telico Sow, demeure introuvable. Ce qui renforce les soupçons de la famille. « Nous, nous exigeons que justice soit faite parce que c’est tout ce que nous pouvons faire. On ne peut pas se rendre justice, on veut savoir ce qui s’est passé. Parce que le monsieur, il continue à appeler, il est là donc on veut le trouver, on veut le prendre et qu’il nous explique réellement ce qui s’est passé ».

Les circonstances de la découverte du corps alimentent également les soupçons. « La manière dont on a trouvé la boutique, c’était fermé par derrière mais pas fermé à l’intérieur. C’est lui seul qui a accès dans la maison et les voisins aussi ont confirmé que c’est lui qui est venu là-bas pendant la nuit, ouvrir la porte et confier encore les clés aux voisins. Donc, ça veut dire qu’il a été le dernier à quitter la boutique et le dernier à quitter la maison. C’est lui (le mari de la défunte, présumé auteur de l’assassinat) qui nous a alertés en nous donnant de fausses informations pour un début, nous a fait rouler avant de nous dire finalement la vérité », a témoigné Ibrahima Bah.

Aux dernières nouvelles, Thierno Ousmane Telico Sow aurait été mis aux arrêts vers Pamelap, dans la préfecture de Forécariah, et ramené à Conakry.

A suivre !

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

Tél. : 666 919 225

Facebook Comments Box