Guinée : pour l’UFR, « ne pas penser à Foniké Mengué, Billo Bah et autres serait de l’ingratitude »

Les enlèvements d’activistes et emprisonnement de voix dissonantes ne cessent d’être dénoncés par les acteurs politiques. A l’Union des Forces Républicaines (UFR), les cas Foniké Mengué et Billo Bah (FNDC), Habib Marouane Camara, Aliou Bah et autres, ont alimenté les débats ce samedi, 1er février 2025, à l’occasion de l’assemblée générale hebdomadaire du parti. Pour Tidiane Conté, membre du bureau exécutif du parti, ces victimes du CNRD ne doivent pas être oubliées, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Devant les militants de l’UFR, Tidiane Conté a laissé entendre que les gens doivent penser à ces victimes d’enlèvement et d’emprisonnement. Pour lui, ne pas penser à eux serait de l’ingratitude.

Tidiane Conté, membre du bureau exécutif de l’UFR

« Ce qui est inquiétant aujourd’hui, la vie humaine est banalisée. La politique actuelle est déshumanisante. C’est incroyable ! Nous, on ne peut pas tenir à l’UFR notre assemblée générale sans penser à nos amis, à nos camarades, à nos collaborateurs, qui ont disparu. Ce n’est pas possible. Les Foniké Mengué, Billo Bah, Aliou Bah, Marouane et autres. Vous ne pouvez pas imaginer un seul instant. Vous savez que la Guinée, c’est chez vous, c’est chez vos parents, vos arrières grands-parents et on vous interdit de parler. Ce n’est pas possible ! C’est extraordinaire. On vous arrête, on vous met en prison. Chaque jour, on doit penser à ces gens-là. Ne pas penser à eux, ça serait l’ingratitude de notre part. Et l’UFR n’est pas un parti ingrat. Nous avons mené le combat avec eux, sur la vérité, sur les valeurs républicaines. Tout ce qui leur arrive, nous sommes solidaires, nous sommes ensembles. Au nom du président Sidya Touré, à leur famille, à leurs collaborateurs, à leurs connaissances, nous voulons leur témoigner toute notre sympathie. Nous sommes parfaitement en harmonie avec eux », a-t-il annoncé.

Face à cette situation, monsieur Conté a dit être déçu du déroulement de la transition. Cependant, il garde espoir que cette transition va prendre fin avec un retour rapide à l’ordre constitutionnel. « Nous n’avons pas pensé que la transition allait se passer ainsi. On avait un grand espoir. Aujourd’hui, cet espoir, il faut le reconnaître, est déçu. C’est devenu un cycle. Tous les jours, on entend des choses auxquelles on ne s’attendait pas. Mais n’oubliez jamais que nous sommes en transition. Encore une fois, nous sommes bien en transition. Pour que la Guinée se développe, il faut que la situation redevienne à la normale. Ça veut dire quoi ? Il faut le retour à l’ordre constitutionnel. Tout notre combat, c’est le retour à l’ordre constitutionnel. Parce que qui parle de retour à l’ordre constitutionnel, c’est qu’on doit choisir un président, avec un programme. Et nous à l’UFR, sous le leadership du président Sidya Touré, nous avons un programme de développement pour la Guinée. Et ce programme, nous savons que ça fera les guinéens heureux. Ça peut changer les conditions de vie des guinéens. C’est pour cette raison qu’on fait la politique. On ne fait pas la politique pour se donner des coups, pour s’insulter. Comme vous avez remarqué aujourd’hui en Guinée, l’espace public est devenu un lieu d’injures. Nous, nous ne sommes pas dans ce débat-là. C’est pour cela que nous invitons nos militants à ne pas se mêler de ces débats », a-t-il conseillé.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 620 589 527/664 413 227

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