Procès de Oyé Guilavogui à la CRIEF : les réquisitions et plaidoiries annoncées pour le 10 février prochain

Oyé Guilavogui, ancien ministre des Postes, des Télécoms et des nouvelles technologies de l'information

L’ancien ministre des Postes et Télécommunications, Oyé Guilavogui, poursuivi devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), a une nouvelle fois brillé par son absence ce lundi, 3 février 2025, lors de l’audience devant la chambre de jugement. Ancien cadre du régime d’Alpha Condé, il est accusé de détournement de fonds publics, d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux, des infractions liées à un financement destiné à la réhabilitation et à l’extension de la société de téléphonie mobile SOTELGUI, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Seul son avocat, Me Salifou Béavogui, était présent à l’audience. Prenant la parole, il a réitéré la demande de son client, sollicitant un nouveau renvoi afin de permettre à Oyé Guilavogui de poursuivre son traitement médical à l’étranger.

Les avocats de la partie civile se sont opposés à cette demande qu’ils qualifient de sempiternelle, mais ont exprimé leurs doutes quant à un éventuel retour de l’ex-ministre devant la Cour. Me Pépé Antoine Lama a donc estimé que le dossier a connu beaucoup de renvois et que cela doit prendre fin parce que, pour lui, la justice n’attend pas celui qui ne veut pas venir.

« M. le président, Monsieur Oyé Guilavogui a bénéficié d’une autorisation d’aller se faire soigner à l’étranger depuis le 15 novembre 2023. De renvoi en renvoi, le prévenu ne vient pas. Monsieur Oyé Guilavogui abuse de la largesse et de l’humanisme de la Cour pour continuer à narguer la justice. Monsieur le président, monsieur Oyé Guilavogui ne viendra jamais dans cette salle devant vous pour ce dossier. Et surtout, il a dit tout ce qu’il voulait devant cette Cour que vous représentez en ce qui concerne ce dossier avant de partir. La justice ne peut pas continuer à attendre quelqu’un qui ne viendra pas à son procès », a-t-il déclaré.

Il a également souligné que dans un courrier adressé à la Cour, en date du 12 janvier 2024, l’ancien ministre indiquait que son traitement médical devait se poursuivre jusqu’au 12 janvier 2025.

« On a dépassé cette date. Et ledit courrier ne précisait pas qu’Oyé Guilavogui ne peut pas voyager. Donc, après plus d’un an, monsieur Oyé Guilavogui est toujours absent, il ne viendra jamais ici. Nous sollicitons que ce dossier soit renvoyé ultimement ne serait-ce jusqu’à mercredi prochain pour les plaidoiries et réquisitions », a-t-il insisté, appuyé par son confrère, Me Amadou Babaen Camara.

Finalement, la Cour a rejeté la demande de la défense et a fixé l’audience au 10 février 2025 pour les plaidoiries et réquisitions.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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