Mohamed Cissé, jugé pour coups et blessures volontaires, injures publiques et voies de fait, a été reconnu coupable au tribunal de Mafanco. A l’audience correctionnelle du lundi, 3 février 2025, il a écopé d’une peine de 3 mois d’emprisonnement. Il était poursuivi pour avoir administré des coups au Colonel Mohamed Guilavogui, officier de l’armée, et injurié Ousmane Camara, chef du port de pêche de Dabondy, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Mohamed Cissé a été mis aux arrêts et incarcéré à la maison centrale de Conakry le 28 janvier 2025.
A la barre, le Colonel Mohamed Guilavogui, victime de coups et blessures, affirme avoir été agressé dans l’exercice de ses fonctions. Il va solliciter 800 000 GNF pour les préjudices subis. « C’est à 8 h du matin que nous sommes allés au central, et nous nous sommes rencontrés là-bas. Nous sommes allés faire les consultations et ils m’ont donné les résultats. C’était dans l’exercice de mes fonctions, j’étais avec le pantalon de ma tenue militaire. Je me suis présenté pour lui dire que j’étais un Colonel. Ce que je demande, c’est que je suis militaire, et notre mission est de sauvegarder les biens de la population. Si c’est moi qui l’avais blessé, la loi aurait été appliquée contre moi. Ce que je demande, il m’a blessé, il faut que je continue le traitement. Je demande 800 000 GNF », a-t-il déclaré.
Ousmane Camara, également partie civile dans cette affaire, affirme que le prévenu l’a injurié, lui et d’autres responsables du port de pêche de Boulbinet, alors qu’ils nettoyaient la bordure de mer. « C’est nous qui avons été insultés, nous, les chefs du port. La nuit du jeudi, les femmes étaient là-bas. À 1 h, il est venu nous insulter au bord de la mer. Chaque vendredi, nous balayons le port. Nous étions en train de balayer, il est venu nous insulter. Après, nous avons appelé le Colonel. J’ai dit de l’envoyer au bureau. Après que le Colonel soit venu, lorsqu’il nous a vus avec lui, il est sorti. Vers 13 h, à l’heure de la prière, il est revenu. Quand nous avons fini de prier, j’ai appelé le Colonel, et il m’a dit d’attendre, qu’il allait appeler le PA. Ce que le Colonel a dit, c’est cela. Là où nous nous trouvons, c’est un lieu public, et nous demandons que la loi s’applique ».
Mohamed Cissé, jugé pour injures publiques, coups et blessures volontaires, a reconnu avoir brutalisé le Colonel Mohamed Guilavogui, mais nie les faits d’injures contre Ousmane Camara. « Je ne sais pas où travaille le Colonel. C’était le problème du chef de port. Le Colonel n’était pas en tenue. Il ne m’a pas dit qu’il était officier. Je n’ai pas créé d’incident. Il y a une part de vérité. C’est moi qui ai cogné sa tête. J’ai fait une erreur et je demande pardon, à cause de Dieu », a-t-il plaidé.
Dans ses réquisitions, le procureur a soutenu les accusations contre Mohamed Cissé, soulignant la gravité des injures proférées et des coups portés. Pour la répression, il va requérir sa condamnation à 3 mois d’emprisonnement. « En date du 24 janvier 2024, le Colonel Mohamed Guilavogui et Ousmane Camara ont saisi le commissariat central de police de G’bessia pour des faits d’injures publiques, de coups et blessures, ainsi que de voies de faits, contre le nommé Mohamed Cissé. Les plaignants ont témoigné au niveau de cette unité que le prévenu a pris un comportement notoire en proférant des injures à l’endroit des autorités et des femmes fumeuses de poisson. Son comportement a pris de l’ampleur. Un agent du port a informé le colonel. Malgré son intervention, le prévenu est resté récalcitrant et a continué à proférer des injures. L’intéressé, interrogé, a nié les faits d’injures et de menace de mort, mais a reconnu avoir administré des coups. Mohamed Cissé, compte tenu de son comportement, doit être puni conformément à l’article 363. Après cette première infraction, il y a une deuxième : les coups et blessures. Nous estimons que les faits allégués sont constants, et nous sollicitons qu’il soit retenu dans les liens des infractions citées, avec une condamnation de 3 mois d’emprisonnement ferme et une amende de 500 000 FG », a-t-il indiqué.
Finalement, le tribunal a reconnu Mohamed Cissé coupable des faits d’injures publiques, de coups et blessures volontaires et de voies de faits. Il a été condamné à 3 mois d’emprisonnement. Il est également condamné à verser la somme de 700 000 GNF au Colonel Mohamed Guilavogui.
Ismael Diallo pour Guineematin.com
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