Le procès en appel d’Amadou Damaro Camara s’est ouvert mardi, 4 février 2025, devant la chambre des appels à la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). L’ex-président de la 9ème législature avait été condamné à 4 ans de prison et au paiement d’une amende de 10 millions de francs pour détournement de derniers publics et corruption, le 2 décembre 2024. Mais, il a relevé appel contre cette décision. Dès l’ouverture de l’audience en appel ce matin, le procureur spécial de la CRIEF, a soulevé la question de savoir si le président Francis Kova Zoumanigui, après avoir connu la même affaire en partie en première instance, peut à nouveau diriger l’affaire en appel. Sur la question, le juge audiencier, Francis Kova Zoumanigui, a annoncé se dessaisir de l’affaire. Finalement, la cour a renvoyé ladite cause au 20 février prochain pour une nouvelle composition, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Cette position de Aly Touré a été soutenue par l’avocat de la partie civile et l’avocat de l’homme d’affaires chinois, Jin Sun Cheng. Quant à la défense d’Amadou Damaro Camara, elle a dit n’avoir pas d’objection que Francis Kova Zoumanigui connaisse de nouveau l’affaire. Il repose sa position sur le fait que l’actuel président de la CRIEF n’a rendu aucun jugement au fond dans l’affaire.
Après ses débats, la cour a observé une courte suspension de l’audience. À la reprise, la Cour a constaté que Francis Kova Zoumanigui a connu la présente affaire en instance comme magistrat, avant de renvoyer la présente affaire au 20 février 2025 pour une nouvelle composition.
À l’audience de ce mardi, l’homme d’affaires chinois Jin Sun Cheng n’était pas présent. Selon son avocat Me Rafi Razza, il n’avait pas reçu la citation. C’est le cas de Michel Kamano qui a aussi brillé par son absence.
À noter que Michel Kamano, l’un des co-prévenus d’Amadou Damaro Camara, avait aussi écopé du jugement du 2 décembre 2024, de 5 ans d’emprisonnement et d’une amende de 4 milliards de francs guinéens pour détournement de deniers publics, corruption, blanchiment de capitaux et enrichissement illicite. Son troisième coprévenu, Sun Jun Cheng dit Kim, a été condamné à un an d’emprisonnement assorti de sursis et au paiement d’une amende de 10 millions de francs guinéens pour corruption.
Malick DIAKITE pour Guineematin.com
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