Conakry : ce que risque un enseignant, jugé pour avoir eu des relations sexuelles avec son élève

Oumar Soumah, enseignant dans une école privée située au quartier Sonfonia, jugé pour atteinte sexuelle sur une de ses élèves en classe de 8ème année, pourrait se tirer d’affaires. Si le tribunal de Dixinn suit les réquisitions du procureur, il ne devrait pas durer à la maison centrale de Conakry. A l’occasion des réquisitions faites mardi, 4 février 2025, l’empereur des poursuites a demandé sa condamnation à un an d’emprisonnement, dont six mois assortis de sursis. La reconnaissance des faits par l’accusé et le désistement de la partie civile y seraient pour quelque chose, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

En détention depuis le 16 mai 2024 à la maison centrale de Conakry, l’enseignant (22 ans) est poursuivi pour atteinte sexuelle sur une mineure de 15 ans.

Dans ses réquisitions, le représentant du ministère public a expliqué ce qui s’est passé dans cette affaire avant de demander la condamnation de l’accusé à 1 an d’emprisonnement, dont 6 mois assortis de sursis. « En sa qualité d’enseignant dans une école privée, il a invité ST dans sa chambre. Oumar Soumah l’a conduite sur son lit et il y a eu pénétration sexuelle. Lorsque les parents ont appris cela, ils ont porté plainte. Oumar Soumah a été entendu, mais la partie civile n’a pas été entendue parce qu’elle a désisté. Il a essayé de démontrer des arguments fragiles en disant que cette élève était consentante. Mais, je vais rappeler à Oumar Soumah qu’entretenir des relations avec une mineure, on ne peut pas parler de consentement. Supposons qu’il n’ait exercé aucune violence, aucune contrainte, il ressort de son propre aveu qu’il y a eu violence. Donc, nous requérons de le condamner à 1 an d’emprisonnement, dont 6 mois assortis de sursis, ainsi qu’une amende de 2 millions GNF ».

Pour sa part, l’avocat de la défense a plaidé des circonstances atténuantes pour son client. « C’est Dieu qui pardonne. Dès l’entame, ce monsieur a reconnu les faits. Il a dit qu’il avait eu des relations avec une fille de 15 ans, mais qu’en voyant la taille de la fille, il ne pouvait pas imaginer qu’elle avait cet âge. Il n’y a pas eu de violence ni de contrainte, mais simplement, parce qu’il y a eu un écart d’âge. Le tribunal n’a qu’à faire preuve de clémence. Ce monsieur est un délinquant amoureux, c’est pourquoi on dit que l’amour n’a pas d’âge. Il mérite des circonstances atténuantes, car cette fille continue toujours à lui rendre visite et a même poussé ses parents à déposer une lettre de désistement. Il demande la clémence », a-t-il plaidé.

Finalement le tribunal a renvoyé l’affaire au 18 février 2025 pour rendre sa décision.

Ismael DIALLO pour Guineematin.com

Tél. : 621 89 21 44

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