Originaire de Marga, relevant de la commune rurale de Koïn, dans la préfecture de Tougué, Mamoudou Baldé est arrivé à Duekoué, en Côte d’Ivoire, en 1998, après ses études de médecine en Guinée. Ce médecin, vice-président des ressortissants guinéens dans la localité, a reçu ces derniers temps beaucoup de plaintes de la part de Guinéens qui évoquent les limites de leurs cartes d’identité chez les opérateurs téléphoniques ou dans les banques pour la création de comptes bancaires. C’est ce qu’il a confié à Guineematin.com à travers son correspondant en Côte d’Ivoire, envoyé spécial à Duekoué.
Suite à plusieurs interpellations sur ce sujet, nous prêtons l’oreille aux ondulations de cœur de certains guinéens, très préoccupés par la légalité des cartes consulaires de la Guinée en Côte d’Ivoire. Pour cause, dans plusieurs banques, ils ne peuvent pas effectuer, apprend-on, les opérations les plus courantes avec leurs pièces, comme l’ouverture de comptes bancaires. Ils sont nombreux, nos compatriotes, à s’en indigner. « Le problème lié aux pièces d’identité nous encombre. Pendant 3 jours de travail, on a pu enrôler 900 ressortissants guinéens pour les cartes biométriques, comme ils nous ont fait croire. Quelques mois après, les citoyens ont effectivement pu récupérer leurs cartes. Mais, le constat c’est qu’en lieu et place du biométrique, c’est plutôt du numérique. Le problème majeur dans tout cela, c’est que dans les banques et agences Orange, dès qu’ils introduisent les cartes dans leurs machines, ils indiquent que quelqu’un d’autre a déjà le même numéro de la carte ailleurs. Avec la confusion, ils disent que la carte n’est pas valable. C’est le même problème pour l’ouverture des comptes bancaires. A ce sujet, j’ai reçu beaucoup d’appels puisque je fais partie de ceux qui ont sensibilisé les ressortissants de prendre les cartes », a fait savoir Mamoudou Baldé, vice-président des ressortissants guinéens à Duekoué.
Cette situation, mal perçue, attriste Mamoudou Baldé d’autant plus que cela ne semble arriver qu’aux guinéens. « Ce qui nous préoccupe vraiment, c’est comment mettre ces cartes en valeur pour qu’elles soient reconnues partout ici. Chez les burkinabés, les maliens, les sénégalais, leurs cartes sont acceptées sans soucis », affirme-t-il.
Le vice-président appelle les autorités en charge de la confection des cartes à trouver une solution à ce problème qui affecte péniblement ses compatriotes.
De retour de Duekoué, Mamadou Malal Baldé pour Guineematin.com
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