Le dossier opposant le ministère public et l’État guinéen, d’un côté, et de l’autre Yamoussa Keita, Lamine Sangaré et l’Agence Internationale de Promotion Pharmaceutique (AIPP) a été encore évoqué ce mercredi, 12 février 2025, à la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Ces prévenus sont poursuivis pour atteinte à la santé publique, détention illégale, transfert, importation et vente de produits pharmaceutiques. La partie civile dans cette affaire est l’État guinéen, représenté par l’agent judiciaire de l’État. L’audience du jour a été marquée par l’absence non seulement des prévenus mais aussi de leur avocat, obligeant la Cour à renvoyer ultimement le dossier, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Lors de la dernière audience, les prévenus avaient été soupçonnés d’être en fuite. Ce mercredi 12 février les prévenus et leurs avocats ont brillé par leur absence. Maître Adams Salomon Camara n’a pas répondu à l’appel.
Constatant l’absence des prévenus et de leur avocat, le représentant du ministère public a sollicité de la Cour un renvoi ultime pour permettre à l’Agence internationale de promotion pharmaceutique et les deux personnes physiques de comparaître.
Cette situation n’a pas laissé indifférent l’avocat de la partie civile. Selon Me Lancei 3 Doumbouya, les prévenus ont été pourtant régulièrement cités à cette audience. Or, selon lui, ce dossier doit attirer l’attention de tout le monde pour la simple raison que c’est une question de santé publique. À ce stade de la procédure, poursuit-il, nous espérons que les prévenus comparaitront à la date ultime.
Dans un entretien accordé aux médias à la fin de l’audience, maître Doumbouya a dit ne pas comprendre l’attitude de la partie adverse. « Ce qu’il faut retenir dans ce dossier, pour l’instant, je pense que les prévenus ont mal compris la demande de leur avocat qui nous a été transmise bien avant l’audience d’aujourd’hui, puisque la demande faisait état de la non présence de leur avocat à Conakry pour des raisons de famille. Certainement, ils n’ont pas compris que c’était suffisant pour ne pas comparaître, alors qu’en réalité, ce n’est pas comme ça. L’avocat assiste en matière pénale ses clients poursuivis, et ils ont l’obligation, même si leur avocat est empêché, de comparaître aujourd’hui. Bizarrement, je ne sais pas ce qui n’a pas marché à leur niveau », a-t-il regretté, avant de souligner qu’il se réserve le droit d’user de tous les recours possibles.
La Cour a ordonné le renvoi ultime du dossier au 19 février 2025.
Malick DIAKITE pour Guineematin.com
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