Un tragique accident de la circulation s’est produit lundi matin,17 février 2025, sur la route minière de la Société CDM-CHINE, vers Konia. Un camion-citerne appartenant à l’entreprise minière est entré en collision avec une moto transportant deux passagers. Le choc a été fatal : dame Lamarana, originaire de Korikori (Boké), et Mamadou Lamarana Bah, natif de Madina (Kawessy, Télimélé), ont tous deux perdu la vie sur le coup.
Cet accident vient s’ajouter à une longue liste de tragédies sur la route minière de CDM-CHINE, où les accidents sont fréquents et souvent mortels. Contrairement aux routes minières de Djandjan, Kaboé ou Santou, cette voie semble être un véritable piège pour les usagers. Et les riverains de cette voie se posent désormais plusieurs questions. « Pourquoi la route minière de CDM-CHINE continue-t-elle d’endeuiller tant de familles ? Quel est le rôle du département HSSE (Hygiène, Santé, Sécurité et Environnement) de l’entreprise ? Les autorités et les responsables de la société comptent-ils se taire et laisser ces drames se multiplier ? »
Ces questions restent sans réponse, mais la douleur des familles et la colère des habitants grandissent face à cette situation qui semble perdurer sans mesures concrètes pour assurer la sécurité des usagers.
La nouvelle de l’accident a provoqué une onde de choc dans la région. Dame Lamarana, mère de cinq enfants, a été inhumée hier lundi à 17h à Boké, laissant derrière elle une famille en détresse.
Quant à Mamadou Lamarana Bah, employé de la Société WINNING, son corps a été transféré à la morgue de Boké. La levée du corps est prévue pour ce mardi 18 février à 10h, avant son transfert vers son village natal, Madina. Il laisse derrière lui une épouse et quatre enfants, dont deux filles.
L’accident de ce lundi interpelle une fois de plus sur les risques liés à la cohabitation entre les engins lourds et les usagers de la route, en particulier les motos. Il est urgent que les autorités locales, les sociétés minières et les structures de régulation de la sécurité routière prennent des dispositions pour éviter de nouveaux drames.
En attendant des mesures fortes, les populations pleurent encore deux nouvelles victimes d’une route minière qui, jour après jour, devient un véritable couloir de la mort.
Lamine Kaba pour Guinéematin.com
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