Concours de la dictée PGL : Mohamed Traoré et Fatoumata Barry représenteront la Guinée au Canada

L’association guinéenne des écoles privées (AGEP) a organisé hier, dimanche 23 février 2025, la finale de la dictée Paul Gérin Lajoie. C’est le ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, Jean Paul Cedy, qui a présidé la cérémonie et a procédé à la lecture de la dictée pour les candidats. Ce concours vise à renforcer l’éducation de base, l’autonomisation et le développement socio-économique. Il est organisé par la fondation Paul Gérin Lajoie au Canada.

Ce concours de dictée PGL est organisé depuis 1992 dans les pays francophones. En Guinée, les candidats à la finale de la dictée PGL sont venus de l’intérieur du pays et dans les communes de Conakry, ils étaient au nombre de 59 candidats.

Après la proclamation des résultats, c’est Mohamed Traoré et Fatoumata Barry, respectivement premier et deuxième, qui ont été les lauréats. Ainsi, ils vont représenter la Guinée au Canada au mois de mai 2025. Le président de l’association guinéenne des écoles privées donne l’objectif de la dictée PGL.

Abdoulaye Hady Diallo, président de l’Association Guinéenne des Écoles Privées (A.G.E.P)

« La dictée PGL est l’un des projets éducatifs majeurs inscrits dans la vision de cette fondation, l’association guinéenne des écoles privées (AGEP), qui est une association à but non lucratif créée le 10 octobre 2022, d’une part pour la défense de l’intérêt des écoles privées, mais d’autres part la promotion d’une éducation de qualité pour tous, a signé avec la fondation Paul Gérin Lajoie en 2023, une convention pour l’organisation de la dictée PGL en Guinée. La Guinée a démarré avec une phase pilote en 2023, sans une participation à l’international, la deuxième en 2024 avait regroupé les écoles des 5 communes de Conakry, Dubréka, Coyah et Kindia, soit un total de 31 327 élèves du CM1 et CM2, deux élèves guinéens ont fièrement représenter la Guinée, Abdoulaye Sow et Louceny Bangoura qui, l’un a fait une faute lors de la finale internationale, et le deuxième trois fautes. La dictée PGL regroupe chaque année 11 pays au Canada, dont 4 en Afrique : le Sénégal, la Côte-d’ivoire, le Maroc et depuis deux ans la Guinée. L’association se réjouit de la forte mobilisation des écoles au cours de cet ambitieux projet éducatif. Car, si l’année dernière elle a pu toucher 31327 élèves, cette année elle a pu mobiliser 140 783 élèves du CM1 et CM2 des écoles publiques et privées dans les 7 régions administratives, ainsi que les écoles de Conakry et du Grand Conakry. Vous devez savoir ce matin, 59 élèves présélectionnés à l’issue des finales régionales et communales, vous avez un finaliste par région et les autres par commune. La dictée PGL est une opportunité pour l’école guinéenne. Car, à l’heure du numérique, la problématique du niveau de français de nos élèves se pose avec acuité, ils sont confrontés à des sérieuses difficultés pour bien écrire sans faire des fautes, comment les amener à écrire sans faire de faute, ces difficultés s’expliqueraient généralement du fait que les élèves restent permanemment connectés et à écrire le plus souvent avec les objets connectés, les Androids, les tablettes. La dictée n’est pas simplement un exercice académique, elle est avant tout un moment de partage de la langue, un moyen d’affuter notre esprit tout en amusant, elle rappelle que les mots ne sont pas que des lettres alignées, mais qu’ils portent en eux l’histoire, la culture et la créativité. Ainsi, la dictée PGL permet d’amener les écoles, à travers la copie de son élève, de se remettre en cause sur le niveau d’apprentissage de ses apprenants, elle présente une source de motivation et de fierté pour la famille, elle développe aussi la confiance en soi et valorise la maîtrise de la langue française dans les deux sens : parler et écrit. La participation est gratuite, nous invitons les écoles publiques et privées. Cultivons l’amour de la lecture dans nos salons, dans nos maisons et dans les concessions scolaires », a dit Abdoulaye Hady Diallo, président de l’association guinéenne des écoles privées.

Les deux lauréats se disent contents de gagner et encouragent leurs camarades qui n’ont pas gagner.

« Je ressens beaucoup de joie, et je voudrais dire à ceux qui n’ont pas gagné qu’il y aura peut-être une autre chance de ne pas se décourager », a dit Mohamed Traoré, arrivé en tête de cette dictée.

La deuxième de la dictée, Fatoumata Barry aussi se réjouit de sa performance.

« C’est une immense joie qui a envahi mon cœur, c’est vraiment un immense plaisir d’être la deuxième qui représentera la Guinée au Canada. C’est un honneur aussi pour la famille et pour mon école. J’ai fait beaucoup de lecture pour gagner », a-t-elle dit.

Le ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, président de la cérémonie, salue la démarche.

Jean Paul Cedy, ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation

« Ma présence ici aujourd’hui est le signe que le gouvernement du Général Mamady Doumbouya et de son Premier ministre Amadou Oury Bah souhaite être au plus près de ceux qui font la Guinée. Et ceux qui font la Guinée, c’est ceux qui entreprennent des choses, c’est ceux qui sont plus près de la réalité. C’était l’occasion pour moi de féliciter l’association guinéenne des écoles privées, qui a accepté de s’impliquer sans attendre encore une fois, comme on aime dire en Guinée, l’aide de l’Etat, pour se mettre au travail et essayer de qualifier l’éducation. Ils peuvent être assurés, le soutien du président de la République, et celui du Premier ministre et du gouvernement dans son entièreté, sur tout ce qui consistera à mettre en œuvre la promotion de la qualité. Notre pays doit se refonder. Et cette refondation passe par la qualité et notamment à l’élémentaire, rien ne pourra se rebâtir si nous ne redonnons pas à nos élèves de l’élémentaire l’instruction et l’éducation, les deux ne doivent pas être séparés. Ce travail de dictée qui va être fait n’est pas uniquement un travail d’instruction, c’est aussi un travail d’éducation. Le but, c’est aussi d’amener nos élèves à lire, à découvrir d’autres choses, à s’universaliser, à s’ouvrir au monde. Cette dictée PGL a été imaginée très loin de la Guinée, forcément les valeurs que cette dictée va promouvoir sont des valeurs d’ouverture, d’attention à l’autre. Nous ne voulons pas de stigmatisation d’école privée, d’école publique, nous voulons une école de qualité, et chacun doit contribuer à cela », a dit Jean Paul Cedy.

Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com 

Tel : 610908741

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