Comme annoncé dans nos précédents articles, le Premier ministre Bah Oury vient de passer, le 27 février 2025, sa première année à la tête du gouvernement. Sans surprise, après une année aux affaires, l’heure est au bilan pour évaluer la gestion du leader de l’URDG. Interrogé par une équipe de Guineematin.com, Dr Alhassane Makanéra Kaké juge positif le bilan du chef du gouvernement il est un des Conseillers. Il soutient d’ailleurs que la tenue des élections ne dépend pas forcément de Bah Oury. Cette activité, souligne-t-il, obéît à des préalables et fait intervenir plusieurs acteurs. Sans doute pour ce haut cadre de l’Etat, le bilan de Bah Oury à la primature est très positif.
« Je vous le dis avec toutes les preuves que le bilan du Premier ministre est concrètement positif. Vous savez que selon la Charte de la transition, la mission du Premier ministre consiste entre autres à coordonner l’action gouvernementale, lutter pour maîtrise des finances et de booster l’économie. Dès sa nomination, Monsieur Bah Oury a organisé une retraite pour discuter de l’état des finances du pays. Depuis lors, il y a eu beaucoup d’avancées. Le gouvernement s’est attaqué à des mesures structurelles mais aussi à des mesures ponctuelles comme c’est le cas de l’électricité. Il a maîtrisé le prix des denrées alimentaires, la fluctuation du franc guinéen a été également maîtrisée. Sur le plan de mobilisation des ressources, nous sommes à 12% de progression », a soutenu le Conseiller économique de Bah Oury.
Dr Alhassane Makanéra, par ailleurs enseignant chercheur soutient que les mesures structurelles auront des impacts, même si cela nécessite du temps par rapport aux mesures ponctuelles.
« Ce qui devrait être spectaculaire et visible, ce sont les réformes liées aux établissements publics. On parle de 6000 milliards de francs guinéens de subvention accordés à ces établissements. Des dispositions sont en train d’être prises pour des résultats efficaces. L’étude est bien faite et les décideurs sont en train d’analyser les mesures à prendre puisque la réduction des EPA est indiscutable », a fait savoir Dr Makanéra.
En perspectives, la mise en œuvre des recommandations issues des assises nationales constituent les priorités de Bah Oury qui a participé aux assises et géré même le comité de coordination de ce Rapport.
« Bah Oury a participé à cette activité, des écoutes à l’élaboration du Rapport. Donc Bah Oury est en train de travailler à la mise en œuvre de ces 45 recommandations. Dans ce Rapport il est clairement indiqué de répartir équitablement les richesses nationales. Des préfectures comme Tougué, Koubia, Lélouma n’avaient ni eau ni courant ni goudron. Ce sont ces mesures que le gouvernement de M. Bah Oury est en train de mettre en œuvre, sous la direction du Général Mamadi Doumbouya », soutient Dr Makanéra.
Sur la question liée au dialogue social que des acteurs politiques accusent Bah Oury d’avoir échoué, son Conseiller rappelle que le dialogue est toujours ouvert.
« Moi j’ai participé au dialogue comme personne ressource. Je n’ai jamais entendu qu’on a empêché un acteur politique de prendre part au dialogue. Même clôturé, le dialogue reste ouvert. Il y a des partis politiques qui ont posé des conditions avant de participer. Moi je pense qu’il faut d’abord participer avant de poser des conditions. La résolution issue du dialogue est claire. Les facilitatrices ont fait assez d’efforts, tout comme le Premier sortant et les ministres. Donc lisons avant de parler », a fait savoir le Conseiller économique de Bah Oury.
Parlant de la tenue des élections annoncées par le gouvernement pour cette année, cet ancien technicien de ka Commission nationale électorale indépendante, se veut mesuré.
« Les élections ne s’organisent pas comme un baptême. Moi j’ai été le Chef du département juridique et accréditation à la CENI. J’ai participé à l’organisation de plusieurs élections. L’élection fait intervenir une multitude d’acteurs, c’est un cadre juridique. Donc pour la tenue des élections, il y a des préalables. C’est d’abord la loi. Il faut savoir que le Premier ministre est de l’exécutif. Il dirige le gouvernement. Celui-ci est soumis à des obligations. C’est ce qu’il faut retenir », a-t-il conclu.
Abdallah BALDE pour Guineematin.com
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