Dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Mobilisation Citoyenne pour accélérer l’élimination des mutilations génitales féminines en Guinée Forestière », l’ONG Alliance des Jeunes pour la Cause des Femmes (AJCF) a organisé vendredi, 28 février 2025, un concours de slam dénommé « CONCOURS PANANETUGRI ». Ce concours a pour objectif de sensibiliser les jeunes et les communautés de la région sur les conséquences des violences basées sur le genre et des Mutilations Génitales Féminines, afin de favoriser leur abandon. Spécifiquement, il s’agissait de mobiliser les écoles et les adolescents autour des enjeux des VBG/MGF, mais aussi de promouvoir des messages clés sur les droits des filles et femmes, via des prestations artistiques. Il a réuni plusieurs établissements scolaires en compétition autour des thématiques variées sur la promotion de l’abandon des mutilations génitales féminines. À l’issue des confrontations, trois lauréates se sont distinguées par la clarté de leurs messages et ont remporté des prix composés de fournitures scolaires, d’un trophée, d’un certificat et de gadgets. Appuyé par le Fonds Pananetugri, cet événement fut marqué par la présence de plusieurs autorités, notamment le directeur préfectoral de la santé de N’zérékoré, le représentant du directeur préfectoral de la Jeunesse de N’zérékoré, a constaté Guineematin.com à travers un de ses correspondants dans la capitale de la région forestière.
Dans son allocution, Gamy Augustine, présidente de l’Alliance des jeunes pour la cause des femmes présente leur ONG et s’engage pour la disponibilité de l’ONG pour la mise en œuvre et la traduction en acte concret des questions de droit en matière de la santé sexuelle et reproductive.
« L’Alliance des jeunes pour la cause des femmes (AJCF) est une organisation non gouvernementale, apolitique et à but non lucratif créée le 4 août 2018 en République de Guinée, dans la région de N’zérékoré, par les jeunes filles et femmes activistes de la société civile soucieuses des conditions de vie des couches vulnérables, notamment les femmes et les enfants exposés aux risques de violences basées sur le genre et la marginalisation des droits fondamentaux. Nous sommes une structure active dans le monde du changement social. AJCF est composé de jeunes filles et femmes, ainsi que des hommes féministes dont l’âge varie entre 15 à 40 ans. Je ne saurais terminer cette allocution sans réitérer l’engagement et la disponibilité de notre ONG pour la mise en œuvre et la traduction en acte concret des questions de droit en matière de la santé sexuelle et reproductive, les GDG, et toutes questions de genre relevant de notre domaine d’activité », a-t-elle expliqué.
De son côté, Reine Céline Delamou, élève de la 11ème Année série littéraire à l’école Saint Denis, dit être contente d’avoir remporté le premier prix. Elle a aussi invité les jeunes filles de s’engager pour lutter contre ces fléaux.
« Je suis très contente d’avoir reçu le premier prix. Je suis tellement dans la joie que les mots me manquent et je remercie l’organisation. Ce que je peux dire à la population, notamment nous les jeunes filles concernant la mutilation génitale féminine, il faut comprendre que c’est à nous d’éteindre le feu, car notre société est en feu. Ce n’est pas aux hommes de venir dire que les violences basées sur le genre font mal aux femmes. C’est à nous les jeunes filles de se lever pour prendre le flambeau, car nous jeunes filles on est très éloquentes et intelligentes. Alors, pourquoi ne pas se donner dans tout ce que nous faisons ? Moi j’aurais aimé que toutes les jeunes filles se lancent maintenant dans une aventure qui va leur permettre de bien comprendre et de bien être élégantes dans la société », a-t-elle dit.
Dr Baba khalé, médecin en épidémiologie et représentant du directeur préfectoral de la santé, a exprimé son sentiment de joie et a remercié l’ONG pour une telle organisation.
« C’est vraiment une satisfaction de joie, nous remercions très sincèrement cette organisation de la société civile qui a pensé à mettre des jeunes filles en compétition sur un thème sanitaire… Nous ne pouvons que nous réjouir de cette thématique, encourager cette ONG et appeler également les autres à emboîter le pas pour pouvoir continuer de sensibiliser davantage la population. L’ensemble de ces élèves qui ont pris part à cette compétition sont aujourd’hui des ambassadeurs qui ont retenues davantage les messages sur la prévention des violences basées sur le genre non seulement dans les différentes écoles, mais aussi dans les familles pour pouvoir mettre fin à ce fléau qui, aujourd’hui, gangrène le pays », a-t-il indiqué.
De N’Zérékoré, Sayon Haba pour Guineematin.com
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