Poursuivi pour viol sur mineure, Abdallah Aziz Sylla a comparu hier, mardi 11 mars 2025, devant le tribunal criminel de Mafanco. A la barre, il a reconnu avoir entretenu des relations sexuelles avec sa victime, mais il jure que ces relations étaient consenties. Il a aussi dit qu’il souhaitait épouser sa victime qui serait âgée de 16 ans, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Abdallah Aziz Sylla, entrepreneur de profession, est en détention à la maison centrale de Conakry depuis le 6 janvier 2025. Il est accusé de viol suivi de grossesse sur une fille de 16 ans. Mais, il réfute catégoriquement le viol.
« Je voulais l’épouser. C’est vrai que j’ai eu des relations sexuelles avec elle, mais elle m’a dit qu’elle avait 19 ans. Et certains membres de sa famille me connaissaient, car j’étais parti chez eux pour leur faire part de mon intention envers leur fille. Quand elle m’a annoncé qu’elle était enceinte, j’ai immédiatement pris mes responsabilités. Je l’ai conduite à l’hôpital pour vérifier si c’était bien le cas, et le médecin l’a confirmé. Mes relations avec elle sont bonnes, puisqu’elle m’a même rendu visite en prison avec ma sœur », a-t-il expliqué.
« Si on veut épouser une fille, doit-on avoir des relations sexuelles avec elle avant ou après le mariage ? », questionne le tribunal.
Et l’accusé de répondre : « Tout peut arriver ».
Lors des réquisitions et plaidoiries, le ministère public, représenté par le procureur Siba Toupou, a demandé au tribunal de reconnaître Abdallah Aziz Sylla coupable. Il a requis une peine d’emprisonnement d’un an assorti de sursis, ainsi qu’une amende de 5 millions de francs guinéens.
De leur côté, les avocats de l’accusé ont dit que les faits reprochés à leur client n’étaient pas avérés et qu’ils reposaient sur aucune base solide. Toutefois, si le tribunal décidait de le condamner, ils ont demandé qu’il le soit uniquement au temps déjà passé en détention.
À l’issue de l’audience, le tribunal, présidé par le juge Mohamed Sangaré, a renvoyé l’affaire au 18 mars 2025 pour le délibéré.
Mariama Barry pour Guineematin.com